Sur les arrières de l’ennemi (Journal d’un correspondant de guerre soviétique)
Sous une forme extrêmement vivante, le correspondant de guerre russe Aleksandr Poliakov a noté, sur un carnet, les impressions éveillées en lui par les événements qui se sont déroulés au cours de son séjour au front du 27 juin 1941 au 22 juillet de la même année. Ce petit livre se lit comme un roman ; c’est en effet une gageure qu’a soutenue héroïquement la division à laquelle était affecté le jeune écrivain, loin, à l’arrière des lignes allemandes, débordée sur tous ses flancs et encerclée. Cette évocation de la guérilla russe menée par petits groupes, insaisissables, mais sous une direction unique et énergique, fait du livre de Poliakov un document de premier ordre, grâce auquel on comprend les raisons de la victoire de l’Armée rouge, due avant tout à la valeur des combattants, à l’union intime du peuple et de l’armée.