Dans sa « portion centrale » implantée à Paris principalement dans l'ensemble de bâtiments que l'on nomme « l'ilôt Saint-Germain », entre le boulevard du même nom et la rue Saint-Dominique, le ministère de la Défense est l'un de ceux dont les personnels sont numériquement les plus importants : environ 4 000 personnes, civils et militaires, réparties dans 2 000 bureaux. Cet article décrit les structures et l'articulation de cette administration centrale. Il s'agit là d'une structure vivante, et par conséquent non figée, dont l'auteur nous retrace d'abord l'évolution avant de nous présenter les principes et la logique présidant à son organisation fonctionnelle.
L'administration centrale du ministère de la Défense
Dans tout département ministériel, s’il existe une administration centrale c’est parce qu’il existe un ministre, à la fois autorité politique et chef de l’administration, qui doit disposer des moyens d’exercer ses responsabilités. En tant que service public, les armées n’échappent pas à cette règle et sont placées sous l’autorité d’un ministre unique qui porte le titre de ministre de la défense :
— Un ministre unique, parce que les exigences du combat impliquent un engagement simultané de tout ou partie des forces militaires des trois armées et que la permanence de la défense implique des structures prêtes, dès le temps de paix, à assumer cet engagement.
— Un ministre de la défense, parce que dans l’organisation militaire moderne, les facteurs techniques, industriels et économiques l’emportent souvent sur les facteurs spécifiquement militaires ou, tout au moins, présentent une égale importance. La puissance offensive ou défensive d’un État n’étant plus simplement et directement fonction de sa capacité à lever des effectifs, on a vu se développer dans les structures de défense des organismes qui ne sont pas à vocation directement militaire.
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