Dans sa « portion centrale » implantée à Paris principalement dans l'ensemble de bâtiments que l'on nomme « l'ilôt Saint-Germain », entre le boulevard du même nom et la rue Saint-Dominique, le ministère de la Défense est l'un de ceux dont les personnels sont numériquement les plus importants : environ 4 000 personnes, civils et militaires, réparties dans 2 000 bureaux. Cet article décrit les structures et l'articulation de cette administration centrale. Il s'agit là d'une structure vivante, et par conséquent non figée, dont l'auteur nous retrace d'abord l'évolution avant de nous présenter les principes et la logique présidant à son organisation fonctionnelle. Lire les premières lignes
Deux ans après la Conférence d'Helsinki, l'attention des observateurs des rapports Est-Ouest reste accaparée par ce qu'on a appelé « la troisième corbeille », c'est-à-dire la liberté de circulation des hommes et des idées. On ne parle guère des « mesures de confiance », les « MDC », dont sont également convenus les participants à la Conférence et qui visent à réduire les risques d'affrontement armé. Quelles sont donc ces mesures ? Quelle est la valeur du document qui les contient ? À quelle application ont-elles donné lieu de part et d'autre ? Avant de répondre en détail à ces questions, l'auteur étudie l'origine de ces « MDC » et la position des divers groupes de pays à leur égard suivant qu'ils se rangent à l'Ouest, à l'Est ou parmi les Neutres et Non-alignés. La France, on le sait, a adopté une position particulière qui est rappelée ici. Lire les premières lignes
On ne peut comprendre la Libye d'aujourd'hui si l'on ne tient pas compte de sa géographie qui en fait le lien inévitable entre le Maghreb et l'Égypte, de son histoire marquée par le refus farouche de toute domination étrangère et par l'emprise d'une puissante confrérie puritaine, la Senoussiya. Mais surtout, il faut comprendre qui est son président, le colonel Gaddhafi : un fils de la steppe dont la vision politique est à la mesure des larges horizons libyens, animé par la ferveur du dessein unitaire arabe et par la mystique d'une « Révolution Culturelle », qui a l'ambition de créer un « homme arabe nouveau » et qui lui propose une « troisième voie » différente du socialisme marxiste et du capitalisme. Lire les premières lignes
On peut se demander pourquoi les modèles habituels de prospective des relations internationales sont généralement pentapolaires, ne retenant comme centres de puissance de l’avenir que les États-Unis, l’Union Soviétique, la Chine, le Japon et l’Europe. N’en est-il pas au moins un sixième, l’Australie, ce « continent en devenir » ? Sa position stratégique capitale, à la charnière entre deux océans également importants comme champs d’action de la puissance maritime nucléaire, pétrolière, etc., ne le justifierait-elle pas, de même que ses riches potentialités minières ? Et puis l’Australie n’apparaît-elle pas, dans l’hémisphère austral, comme une émanation originale de cette civilisation industrielle occidentale à laquelle la rattachent ses origines ? Ces interrogations nous ont conduits à demander à un groupe de jeunes auteurs ayant séjourné récemment en Australie de nous faire le point de la situation actuelle de cette jeune nation. Ce premier article porte sur l’évolution récente de l’Australie, ses institutions, ses problèmes politiques, démographiques et économiques. Une prochaine livraison traitera de sa politique étrangère. Lire les premières lignes
Qui sont donc ces Chinois qui souvent n'ont plus que des liens très lâches avec la mère-patrie ? Quel rôle politique, économique et social jouent-ils ? Quelles attitudes les États du Sud-Est Asiatique adoptent-ils à leur égard et quelle politique Pékin suit-elle à leur propos ? Toutes ces questions appellent des réponses nuancées, variant suivant le lieu et le temps, car le phénomène Chinois d'Outre-Mer est complexe, voire même ambigu, et son exploitation peut être d'un maniement difficile et dangereux. Pékin l'a fort bien compris, d'où sa modération et sa prudence.
L'un des facteurs, parmi tant d'autres, de la défaite de 1940 est la contradiction entre la politique extérieure de la France, impliquant une stratégie offensive pour faire face aux obligations contractées à l'égard de la Petite Entente, et la doctrine militaire basée sur une conception essentiellement défensive. Mais cette discordance est elle-même incompréhensible hors l'hypothèse d'une impossibilité pour les politiques et les militaires d'entamer un dialogue et de se comprendre, impossibilité inscrite dans l'organisation des rapports entre le Gouvernement et le Haut-Commandement. Lire les premières lignes
Chroniques
L’installation officielle d’un nouveau Président à la Maison-Blanche est pour les Américains une cérémonie chargée d’une signification religieuse, et M. Jimmy Carter n’a pas failli à la tradition : par son esprit et par ses termes, son discours s’est inscrit dans la longue série de ceux qui, depuis celui de Georges Washington, ont voulu montrer que la charge de Président des États-Unis était d’essence plus morale que politique. Mais, ce rituel une fois respecté, les réalités politiques se sont imposées, ce qui explique que certaines incertitudes pèsent sur la nouvelle politique américaine. Lire les premières lignes
Moins d’une semaine après sa prise de fonction, le président Carter remaniait l’organisation du Conseil de sécurité nationale. Lire la suite
Jusqu’à présent la détente entre Washington et Moscou était le fruit de savants marchandages sur les armements. Mais voici que les progrès techniques rendent la tâche pratiquement impossible, sauf à les mettre en réserve. Voici que les dissidents dénoncent l’hypocrisie des engagements pris par l’Union soviétique et veulent que l’Amérique et l’Europe se rangent à leurs côtés dans le combat qu’ils mènent. Tout cela bouscule les dossiers patiemment élaborés et la nouvelle administration américaine serait assez encline à penser que certains risques deviennent préférables à d’illusoires garanties. C’est du moins ce que croit déceler la presse de ces dernières semaines. Lire les premières lignes
Parce qu’ils forment en quelque sorte la charpente de l’institution militaire, nos sous-officiers méritent une particulière attention ; leurs problèmes, selon la solution qu’ils reçoivent, affectent directement le fonctionnement de cette institution. Cadres de contact en général, ils contribuent pour une part déterminante à l’image que la nation se forme de son armée. Ils sont la cheville ouvrière, l’indispensable échelon garantissant l’exécution correcte des décisions prises par les officiers. N’oublions pas non plus leur importance numérique : près de 45 000 pour l’Armée de l’air. 60 000 pour l’Armée de terre, 27 000 pour la Marine et 69 000 pour la Gendarmerie, soit 201 000 sur un effectif total de 586 000 pour l’ensemble des armées. Autant de considérations que le ministre de la Défense, M. Yvon Bourges, avait en vue lorsqu’il rendit visite, le 27 janvier dernier, à l’école des sous-officiers d’active de Saint-Maixent, comme en témoigne l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion. Lire les premières lignes
Dans notre chronique de novembre 1976, nous avons indiqué dans quelle voie s’orientait la formation d’état-major des capitaines. Cette réforme de l’enseignement militaire supérieur du premier degré sera prolongée par une réforme de l’enseignement militaire du deuxième degré dont les premières mesures viennent d’être prises. Lire la suite
Le Tactical Air Command des États-Unis a récemment procédé aux manœuvres aériennes les plus complexes et les plus condensées jamais conduites aux États-Unis en temps de paix. Lire la suite
Afin de faire respecter par les bâtiments de toutes nationalités les règles édictées concernant la zone d’intérêt de 200 nautiques, le gouvernement canadien vient d’approuver une augmentation de $ 4 millions au chapitre budgétaire consacré à la surveillance côtière. Ce chapitre atteint maintenant $ 12 millions pour l’exercice 1976-1977. Lire les premières lignes
À côté de ceux des secteurs africains (confins éthio-somaliens, le Sahara occidental et l’Afrique australe) où les affrontements sont visibles et répercutent leurs ondes de choc sur toute la surface du continent, d’autres régions connaissent des tensions plus discrètes qui, si elles devaient s’accentuer, auraient des répercussions aussi générales. Elles ont presque toujours pour origine les anciennes rivalités coloniales qui ont laissé sur le terrain des traces que, depuis la décolonisation, l’exaltation artificielle des nationalismes et la crainte de déclencher un réveil du tribalisme par une remise en cause des frontières héritées des puissances européennes ne permettent pas d’effacer. Parmi ces régions, l’estuaire du Congo connaît un regain d’intérêt depuis l’indépendance de l’Angola. Lire les premières lignes
* L’Otan devient de plus en plus englobante. Il faut aider à sa survie tant que l’Europe n’aura pas été construite, mais être continuellement en alerte à son égard. Lire la suite
Bibliographie
L’œuvre de Raymond Aron, dont la carrière, selon sa propre expression, a alterné « entre l’érudition et le journalisme, entre la philosophie de l’histoire et la polémique d’actualité ». abonde depuis L’opium des intellectuels jusqu’à Histoire et dialectique de la violence en dénonciations de la mystification marxiste et de la propension des intellectuels à se laisser prendre au piège du « sinistrisme » : ils décrient la démocratie qui leur assure le maximum de liberté sinon de prospérité et ils chantent les louanges d’un marxisme auquel plus personne ne croit à l’Est et qui y a échoué de façon éclatante sur tous les plans sauf celui de la mise sur pied de forces armées dont la puissance excède d’ailleurs largement les besoins de défense des régimes socialistes. Lire la suite
La collection « l’administration nouvelle » tend à mettre en lumière la transformation des objectifs, des activités, des structures et de l’esprit de nos institutions administratives. Ce faisant, il était tout à fait logique que ses publications de l’année 1976 comportent un ouvrage consacré à la fonction militaire, au moment même où s’achève la mise en place de l’importante réforme débutée avec la publication, en 1972, d’une loi portant statut général des militaires et poursuivie, en 1975 et en 1976, par des mesures de revalorisation de la condition militaire. Lire la suite
Le capitaine de vaisseau Stephen Roskill, ancien de la Royal Navy, écrivain et historien bien connu des amateurs d’histoire navale, grâce en particulier aux trois tomes de son ouvrage The War at Sea, sur la guerre maritime de 1939 à 1945, a publié récemment le deuxième volume d’une étude consacrée à la politique navale entre les deux guerres mondiales. Le premier, publié en 1968 portait en sous-titre : « The Period of Anglo-American Antagonism 1919-1929 », celui-ci s’intitule : « The Period of Relactant Rearmament ». Lire la suite
L’amiral Elmo R. Zumwalt a occupé les fonctions de Chief of Naval Opérations (CNO) du 1er juillet 1970 au 1er juillet 1974, poste équivalent à celui de chef d’état-major dans notre marine. Il a publié, au milieu de l’année dernière, un livre intitulé On Watch [De Quart], ce quart étant celui assuré pendant ses quatre années de CNO. Lire la suite
Les annuaires des flottes de guerre mondiales tels que le Jane’s Fighting Ships britannique, l’Almanacco Navale italien, le Weyers allemand ou les Flottes de Combat en France et aux États-Unis, consacrent des chapitres importants à la marine soviétique, mais ces chapitres, compte tenu de la place qu’il faut réserver aux autres flottes, sont forcément incomplets. Lire la suite
Nous croyons utile de signaler cette réédition, en format de poche, d’un excellent petit ouvrage de synthèse consacré à l’histoire de la Chine par un de nos meilleurs spécialistes en la matière. Lire la suite
Ouvrages reçus
Pierre Longone : 53 milions de Français ; Éditions le Centurion, 1977 ; 103 pages Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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