Arènes politiques
Ce petit recueil de souvenirs, qui couvre essentiellement la période d’entre les deux guerres en la débordant quelque peu de part et d’autre, est sans prétention. Claude Popelin ne s’imagine pas avoir joué un grand rôle dans la vie politique de notre pays à cette époque. Mais il en a été cependant un observateur bien placé et fort avisé. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’a jamais voulu prendre parti. Au contraire.
Dans le foisonnement d’idées politiques provoqué en France par les progrès parallèles des idéologies fascistes et communistes en Europe, ainsi que par la prise de conscience de notre incapacité à réagir efficacement et avec vigueur, Claude Popelin s’est tenu résolument aux côtés des défenseurs non maurrassiens d’un certain nationalisme patriotique et conservateur, « accompagnant » successivement les mouvements créés par Taitinger, Laroque ou Doriot, pour « s’intéresser » ensuite d’assez près aux expériences vichyssoises, et devenir enfin à Alger un confident du général Giraud. Sur cet itinéraire quelque peu divagant, il a fait de nombreuses rencontres, sans jamais faire plus qu’un petit bout de chemin avec ceux qui cherchaient à l’entraîner où il ne voulait pas aller. C’est autour de ces rencontres que sont agencés, le plus souvent sous forme d’anecdotes, les souvenirs de Claude Popelin. On n’y trouve guère de révélations à proprement parler, mais plutôt des éclairages, et quelques traits pénétrants pour compléter le portait d’un personnage ou préciser la nature exacte d’une situation. Tout cela ne va pas très loin, mais ne manquera pas d’éveiller la curiosité amusée de ceux qui ont connu l’époque et ses protagonistes. ♦