Cette chance que j’ai eue. Souvenirs de famille et journal politique
« Qu’il s’agisse, nous dit Jacques Vendroux, de vie personnelle, de vie familiale, de vie nationale, tout s’efface ou se ternit qui n’a pas marqué l’homme au fond du cœur ». Son livre témoigne de la marque profonde imprimée dans le sien par le Général de Gaulle, son beau-frère, qu’il n’a cessé d’admirer et auquel il a voué une affection payée d’ailleurs de réciprocité.
Ce premier tome de souvenirs couvre la période 1920-1957. Après un chapitre consacré aux années d’enfance et aux deux guerres mondiales auxquelles l’auteur a participé comme officier, commence le journal politique au moment où, en 1944, il se voit confier par son beau-frère le commandement de la place de Calais qui vient juste d’être libérée. Jacques Vendroux en sera bientôt le député-maire et le restera jusqu’en 1969. Dès lors, abandonnant son métier d’industriel, il va être projeté dans la vie politique et sa carrière ne cessera d’y être orientée par son illustre parent. Sa fidélité à son égard ne se démentira jamais et ce n’est pas sans tristesse qu’il note, pendant la « traversée du désert », les lâchages de certains parmi ceux qui doivent tout au Libérateur… ceux-là mêmes qui sauront opportunément faire le chemin inverse lorsqu’il reviendra « aux affaires ». Mais n’anticipons pas sur le IIe tome de souvenirs qui reste à paraître.
Par son récit très simple et marqué tout à la fois par la pudeur et la sincérité. Jacques Vendroux nous restitue l’image d’un Charles de Gaulle très humain, attaché aux siens et faisant preuve à leur égard de délicatesse et de générosité. Tous ceux qui restent fidèles à la mémoire du Général auront plaisir à le lire. ♦