La « mafia » polytechnicienne
Le problème des « grandes écoles », celui de Polytechnique en particulier, a souvent été débattu entre les responsables de l’Éducation nationale, les anciens élèves et le pouvoir politique. Une profonde réforme de l’enseignement est intervenue récemment en ce qui concerne l’X. Une autre réforme, lourde de conséquences de tous ordres, le transfert hors de Paris, est en cours.
Ces débats et ces réformes ont donné lieu, parmi les spécialistes et dans le public, à des discussions sérieuses et approfondies qui ont mis en lumière tous les avantages, tous les défauts et toutes les conséquences du système d’enseignement en cause, profondément enraciné, il faut bien le dire, dans les mœurs françaises.
C’est le thème général de ces récentes discussions qui a été repris par un ancien élève de l’École, Jacques A. Kosciusko-Morizet, dans ce livre. Mais parmi tous les arguments produits, il n’a retenu que les seules critiques adressées à l’École, et il les présente sur un ton de persiflage et de polémique qui n’est pas dénué, par moments, d’esprit et d’humour, mais qui n’a rien à voir avec le fond du problème. On peut dire avec certitude que son livre ne servira à rien d’autre qu’à divertir les esprits chagrins et les caractères aigris, ce qui suffit d’ailleurs souvent en France à assurer un succès de librairie. ♦