Le désarmement nucléaire
Le problème de la réduction générale des armements a été abordé depuis longtemps dans un certain nombre d’œuvres doctrinales. Mais ce n’est que depuis le début de XXe siècle que sont apparues des institutions attachées à sa réalisation.
Après Hiroshima, on n’allait cependant pas tarder à s’apercevoir que la question de la limitation générale des armements est dominée par la limitation des armements nucléaires. Ainsi s’est affirmée la notion de maîtrise des armements, qui vise à en réglementer la production et à en contrôler l’utilisation sans entraîner nécessairement une réduction de leur nombre.
C’est pourquoi l’étude du désarmement, et à plus forte raison du désarmement nucléaire, doit être associée à celle des facteurs qui commandent l’évolution des relations internationales. Cela permet de comprendre les négociations successives menées dans ce domaine depuis 1946, au sein de l’Organisation des Nations unies (ONU) et en dehors d’elle.
Cela permet aussi d’expliquer le caractère limité des résultats obtenus, qui se traduisent par les conventions conclues depuis 1963 (Traité de Moscou, etc.) jusqu’aux récents traités soviéto-américains (Négociations sur la limitation des armes stratégiques ou SALT, 26 mai 1972). Sans doute ces accords sont-ils critiquables sur le plan de l’efficacité pure. Ils n’en expriment pas moins une volonté de paix, mais recherchée par d’autres moyens que la destruction des armes. Ils manifestent une prise de conscience des dangers redoutables d’une guerre nucléaire par les principaux détenteurs de ces armes, et aussi des conséquences incalculables d’une course désordonnée aux armements.
L’auteur, agrégée des Facultés de Droit et Professeur à la Faculté de Droit de Montpellier, a collaboré à diverses reprises à notre Revue, précisément sur les problèmes des relations internationales et nucléaires.
Sur l’état actuel de la question du désarmement nucléaire, c’est le seul ouvrage d’ensemble existant en France à notre connaissance. D’une lecture aisée et d’une clarté que les non spécialistes en ces matières apprécieront, il mérite de figurer dans la bibliothèque de tout officier et de tout diplomate comme un livre de référence des plus utiles. ♦