De la Révolution française à la révolution hitlérienne
M. Joseph Émile Dresch, qui, pendant de longues années, se distingua dans l’enseignement germanique de notre Université, et termina sa carrière au poste éminent de Recteur de l’Université de Strasbourg, a condensé, en une élégante et substantielle brochure, d’une centaine de pages, tout le mouvement, psychologique et politique, qui fit glisser l’Allemagne de la révolution française à la révolution hitlérienne. La première faisait appel à la vertu ; selon la parole même d’Hitler, « Mieux vaut que nous fassions le contraire. » Cette parole cynique explique la tendance profonde du national-socialisme, inspiré par la doctrine pessimiste du mal et par la méchanceté de son fondateur et grand chef. M. Dresch a fort bien mis en lumière les différentes étapes de l’évolution allemande. Partie de l’humanisme cosmopolite du XVIIIe siècle, l’Allemagne passa par le romantisme et le pangermanisme pour aboutir au mythe national-socialiste et à sa mystique de rapine.