The Art of the War on Land [L’art de la guerre terrestre]
L’auteur professe que les facteurs qui entrent en jeu dans les guerres, ainsi que les principes qui régissent l’art des combats sur terre sont éternels. Après les avoir brièvement examinés, et donné rapidement les principales définitions nécessaires à l’étude de la stratégie et de la tactique, le lieutenant-colonel Burne entreprend de démontrer, par l’étude de treize batailles décisives de l’histoire, que les généraux vainqueurs sont à peu près toujours ceux qui appliquent correctement les grands principes de la guerre, qu’il réduit à huit : poursuite de l’objectif, primauté de l’offensive, surprise, concentration, économie des forces, sécurité, mobilité et coopération.
Les campagnes étudiées sont choisies avec soin tout au long de l’histoire. Elles vont de la bataille de Kadesh sur l’Oronte, gagnée en 1288 av. J.-C, par Ramses II sur les Hittites, à la campagne de Tunisie en 1943, en passant par Arbelles (– 331), la Trébie et Trasimène (– 218), l’invasion de l’Angleterre par César (– 54), Poitiers (1356), Ramillies (1706), Fontenoy (1745), Montenotte (1796), Salamanque (1812), Atlanta (1864), Megiddo (1918) et la campagne de Pologne de 1939. Chaque campagne ou bataille est très clairement résumée, et les commentaires stratégiques et tactiques sont accompagnés de cartes et de diagrammes excellents. Pour conclure, le lieutenant-colonel Burne met en lumière l’importance du hasard dans les batailles, ainsi que celle de la valeur du chef et de l’élément moral. Il termine son remarquable petit livre, en citant la parole de Foch : « Une bataille gagnée est une bataille où l’on ne veut pas s’avouer vaincu. »