Find, Fix and Strike [Découvrir, situer et frapper] : Histoire de la « Fleet Air Arm »
Le commandant Horsley a écrit cette histoire à la fois pour faire connaître au public anglais la Fleet Air Arm et pour répondre aux nombreuses critiques dont elle avait été l’objet à maintes reprises, On sait que la Fleet Air Arm appartient en propre à la Marine britannique alors que tout le reste des forces aériennes (Coastal Command, Bomber Command et Fighter Command) fait partie de la Royal Air Force.
En dehors de la question générale d’organisation, qui reste toujours très controversée, c’est au sujet de son matériel vieux et désuet que la Fleet Air Arm avait surtout eu à souffrir des attaques des publicistes. Le lieutnant commander Horsley, après avoir fait un historique rapide de la FAA, décrit la tâche particulièrement dure qu’elle a à remplir, exalte la valeur de son personnel et prend la défense des vieux Blackburn Skua, des Wallus et surtout des avions-torpilleurs Swoordfish, qui, dit-il, « ont été descendus bien plus souvent par les critiques qu’ils ne l’ont été par l’ennemi. » Il convient, d’ailleurs de remarquer que depuis l’adaptation aux porte-avions du Spitfire – sous la forme du Seafire – et la mise en service des chasseurs modernes du type Corsair et Firely, la Fleet Air Arm a pu terminer la guerre avec un matériel entièrement rénové et capable de tenir honorablement tête aux avions basés à terre.
Après cette première partie, toute théorique, l’autour nous fait vivre la vie des équipages de l’aéronavale britannique, des convois de Malte à ceux de Mourmansk, de l’attaque du Bismarck à celle du Scharnhorst. Certaines de ces aventures sont passionnantes et parfois presque incroyables. Celle de l’Audacity, le premier bateau marchand transformé en porte-avions d’escorte sur l’Atlantique, et celle de l’équipage d’un Scoordfish, perdu dans une île déserte aux environs de Madagascar, sont particulièrement impressionnantes. Le livre, clair, bien écrit, est accompagné d’excellentes photographies, Le lecteur français en retirera une idée nette de l’importance de l’avion dans la guerre navale : c’est lui qui a surtout gagné la bataille de la Méditerranée et celle de l’Atlantique et qui, en protégeant les communications des Alliées, a permis la victoire finale.