Pour nous mettre en mesure d’agir et non plus seulement de subir, il est nécessaire de créer un instrument militaire nouveau. La force mécanique terrestre, aérienne et navale nous permettrait de nous préserver des attaques éventuelles de l’Allemagne, de saisir à l’entour d’elle des places d’armes et des bases de départ, de l’expulser des régions qu’elle a ou qu’elle aura soumises, de la bloquer, de la bombarder, enfin d’enfoncer nos armes dans son corps par tous les côtés… Lire les premières lignes
Le Maroc français, dont l’acte de naissance est constitué par le traité de protectorat du 30 mars 1912, n’avait donc que vingt-sept ans d’âge lorsque la guerre mondiale a commencé ou plutôt recommencé. Les sept années qui viennent de s’écouler, même en faisant abstraction de la gravité des événements, ne seraient pas négligeables du seul point de vue de la durée relative. C’est pourquoi la restauration de la situation d’avant-guerre, dont les pays d’Europe occidentale rêvent comme d’un retour à l’équilibre et à la santé, ne peut avoir pour le Maroc la même valeur de norme ou d’idéal. La croissance de ce dernier né de la grande famille française a été une crise continue, fièvre personnelle qui fut aggravée par l’incroyable succession des calamités déchaînées sur l’humanité depuis un tiers de siècle. Lire les premières lignes
Dans tous les pays, on s’efforce de tirer de la guerre qui vient de se terminer tous les enseignements possibles, mais nulle part on n’y apporte plus d’application qu’en U. R. S. S. Ce travail y a même été commencé avant la fin des hostilités. Il est particulièrement intéressant, parce que son armée victorieuse a pris part à des opérations de grande envergure et très variées dont les conditions d’exécution n’ont été exposées que dans la presse soviétique. Lire les premières lignes
Chroniques
Nous avons déjà signalé dans une de nos précédentes chroniques l’importance des directives données par le général Chef d’État-major général de l’Armée de terre, le général de Lattre de Tassigny, concernant l’instruction de la classe appelée. « Notre rénovation militaire dans son esprit, ses méthodes, ses disciplines, trouvera un test dans l’instruction de la classe 1946. La réussite de cette instruction revêt donc une importance capitale. D’elle dépendront non seulement la valeur de nos unités, mais aussi l’opinion de la Nation à l’égard de son armée. » Le problème ainsi posé, les directives s’appliquent particulièrement à la première phase de l’instruction, phase de formation à l’issue de laquelle « le jeune soldat doit être moralement, physiquement et techniquement apte à faire campagne ». Lire les premières lignes
Bibliographie
Le général Réquin, neveu du général Archinard, a la bonne fortune de posséder les notes de son oncle durant sa carrière coloniale. Ces documents ont ainsi permis au général Réquin de présenter, avec des renseignements inédits, une des plus glorieuses carrières dont puissent s’enorgueillir l’artillerie coloniale et la France, car le général Archinard, si bien qualifié par la phrase du maréchal Lyautey : « Il y a deux noms qui, entre tous, dominent l’histoire de notre développement colonial : Archinard et Gallieni », a donné le Soudan à la France. Lire la suite
C’est une excellente idée qu’ont eue les Éditions du Pavois de publier les lettres secrètes de Hitler et Mussolini. On aimerait cependant connaître exactement la provenance exacte de cette collection qui, commencée vers la fin de l’année 1940, a été interrompue brusquement en 1943 par la chute du dictateur italien. Ces lettres constituent une contribution très importante à l’histoire de la guerre. Elles montrent l’intimité qui unissait les deux chefs, et en même temps retracent, par les différences de ton qui y règnent, les fluctuations de la situation politico-stratégique, en même temps que les variations de leur amitié. Parmi les plus intéressantes, figure celle où Hitler explique à son complice pourquoi il a pris « la résolution la plus grave de sa vie » l’offensive contre l’URSS : « Après de longues méditations, dit-il, je suis arrivé à la décision de couper la corde du nœud coulant avant que celui-ci ne se resserre trop. » Lire la suite
Notre collaborateur René Cercler a consacré à l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de l’Agriculture française un livre fort intéressant. Il y a cent ans déjà, le grand agronome lorrain donna des exemples, traça des sillons qui, aujourd’hui encore, méritent d’être suivis. Il crut à l’avenir de l’agriculture à une époque où elle était complètement délaissée, voulut donner à la terre une place qui devrait lui revenir dans l’économie nationale, renouvela les méthodes agricoles et fut le grand précurseur de l’agronomie scientifique actuelle. Beaucoup de ses leçons gagneraient à être écoutées encore mieux qu’elles ne l’ont été si l’on voulait réaliser véritablement l’indépendance agricole de la France telle que René Cercler l’a si bien définie dans un des articles de notre Revue.
Dans un excellent petit livre publié par les Éditions du Milieu du Monde, l’héritier d’un nom glorieux trace à grands traits une histoire malheureusement trop connue en France : celle du déclenchement et de l’échec de l’action séparatiste rhénane après la dernière guerre. Le commandant Mangin expose cette thèse avec beaucoup de sobriété et de précision. Le livre contient, en outre, en annexe une note remarquable du général Mangin sur la République rhénane qui donne sur ce sujet vital des éléments essentiels et qui devraient être relue et méditée aujourd’hui même par les représentants des intérêts français et leurs partenaires au cours de leurs débats internationaux.
Le livre que M. Alfred Sauvy vient de publier arrive à son heure. Il ne se dissimule point à quelles difficultés devrait faire face l’économiste idéal. Homme de grand savoir et de bon sens, M. Alfred Sauvy essaie de concilier les exigences contradictoires d’une économie libérale ou tout au moins, telle qu’elle se présente à nous, qui s’est développée sans plan préconçu, au gré des intérêts privés, et du besoin de changement profond qui apparaît de toutes parts. Lire la suite
Sous ce titre, Lord Vansittart, bien connu en France comme l’un des amis les plus fidèles de notre pays, a réuni en un volume des articles et des discours qu’il a composés ou prononcés à propos d’un problème qu’il connaît particulièrement bien et qu’il n’a cessé d’approfondir, car sa solution constitue, pour lui, le fondement de la paix européenne. Lord Vansittart ne dissimule, du reste, point qu’il a, comme d’ailleurs Winston Churchill, longtemps prêché dans le désert en son propre pays, Il nous demande de lire ce livre, mais est le premier à connaître que nous y trouverons, en France, bien des choses que nous savions déjà de par une amère expérience. Lire la suite
Dans la collection « Bilans » des Éditions du Milieu du Monde, M. Jacques Chastenet fait paraître en un volume de 277 pages tout ce qui concerne vingt ans d’histoire diplomatique. C’est une sorte d’aide-mémoire commode et élégant qui permet de relier entre eux des faits dont la plupart ne sont pas encore oubliés mais dont on risquerait de perdre l’enchaînement. Cet abrégé ne mentionne d’ailleurs que des événements ayant une répercussion directe sur les principales relations politiques de peuple à peuple. Les faits de politique intérieure n’ont été rappelés que lorsqu’ils ont réagi sur la politique extérieure. L’histoire économique et financière n’a été qu’effleurée, sauf quand lorsque, comme en 1929, une gigantesque crise économique aux États-Unis paraît avoir eu des conséquences diplomatiques mondiales ; il en va de même pour l’industrialisation de la Sibérie. Lire la suite
Le commandant Horsley a écrit cette histoire à la fois pour faire connaître au public anglais la Fleet Air Arm et pour répondre aux nombreuses critiques dont elle avait été l’objet à maintes reprises, On sait que la Fleet Air Arm appartient en propre à la Marine britannique alors que tout le reste des forces aériennes (Coastal Command, Bomber Command et Fighter Command) fait partie de la Royal Air Force. Lire la suite
Dans une collection intitulée « Collection de l’opinion publique », les Presses universitaires de France ont publié une œuvre fort originale, préfacée par un ancien normalien, agrégé de l’Université, M. Jean Stoetzel, qui est spécialisé dans l’étude de l’opinion et qui a donné à ce livre concernant l’opinion américaine, une préface fort suggestive. Ce livre est dédié à des chercheurs américains qui s’appellent Hadley Cantril, Harry H. Field, George H. Gallup et Elmo Roper, et sans les travaux desquels cet essai d’une psychologie politique des États-Unis fondée sur la science n’aurait pas pu être tenté. Pour la première fois, nous dit M. Stoetzel, les opinions de 90 millions d’électeurs sont établies, décrites, expliquées, reliées par un réseau logique continu, à partir de techniques objectives. Sous chaque page, sous chaque phrase on doit y retrouver, prétend-il, un substrat de faits, denses, précis, contrôlés. Lire la suite
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