Après l'avortement du projet d'union avec la Libye signé à Djerba en janvier 1974 mais rejeté par le gouvernement tunisien comme contraire à la Constitution, la politique tunisienne a paru quitter la scène internationale pour se consacrer aux problèmes de politique interne et économique. Mais aucun pays ne peut s'abstraire de son environnement, surtout pas la Tunisie, entourée de puissants voisins qui motivent sa vigilance. Ses rapports avec Tripoli en particulier sont envenimés par le litige à propos du partage du plateau continental dans le golfe de Gabès. De riches gisements pétroliers seraient en jeu ; leur exploitation permettrait à la Tunisie de se libérer des pressions qu'exerce sur elle la Libye en vue de l'incliner à l'union. Toutefois, le récent conflit égypto-libyen semble inciter Tripoli à adopter une attitude plus conciliante à l'égard de Tunis.