La Russia sul mare : La sfida sovietica dall’Artico al Mediterraneo
La présence d’une importante flotte soviétique en Méditerranée, qui trouve dans les ports du Levant des bases temporaires et peut en trouver aussi en Algérie, est un fait dont l’Italie ne saurait se désintéresser. Le « ventre mou » de l’Europe se trouve ainsi menacé directement. Mais l’auteur juge que la menace est beaucoup plus vaste. Depuis l’affaire de Cuba, qui avait démontré l’impuissance soviétique devant la force navale des États-Unis, l’URSS a compris qu’elle ne serait une grande puissance que si elle se donnait les moyens d’avoir l’armée de sa stratégie globale. Cette armée est en grande partie l’armée navale. L’introduction des navires de guerre russes en Méditerranée n’est donc qu’une étape, en même temps qu’une démonstration, du développement de la puissance soviétique, qui rêve de régner sur tous les océans et de contrebalancer ainsi les pays occidentaux dans un monopole que ceux-ci se croyaient assurés de conserver.
Le livre est court. Il donne cependant, outre la thèse que nous venons de résumer, des indications intéressantes sur le degré de développement des marines de guerre et de commerce russes. Et l’auteur conclut par des développements sur la forme de la stratégie à notre époque, stratégie indirecte, comme le montrait le général Beaufre, mais directe aussi, car la présence est bien une forme directe de l’action. ♦