Sahara 1956-1962
L’œuvre française au Sahara, notamment dans les dernières années pendant lesquelles elle s’exerça directement, méritait une étude synthétique, mais complète. Œuvre souvent mal connue, parfois critiquée, mais œuvre grandiose à la fois sur le plan matériel et sur le plan humain, elle a transformé les conditions de vie dans le désert et fait d’une immensité stérile une terre riche de promesses et déjà parsemée de réalisations.
Claude Treyer a écrit une thèse sur ce sujet. Elle est scientifique, de lecture austère, abondamment illustrée de tableaux, de cartes et de graphiques ; elle apporte une documentation très sérieuse et très largement fournie sur les activités de notre pays dans les domaines de l’organisation, du développement économique et social, des recherches et de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, et se termine enfin par des vues d’ensemble sur les conséquences de cette entrée du Sahara dans la vie moderne.
Il serait trop long de résumer, chapitre par chapitre, la thèse de Claude Treyer ; il faut la lire, ou mieux encore la consulter sur les différents points qu’elle éclaire. Comme l’écrit le professeur Jean Chardonnet dans sa préface, l’auteur a coordonné et synthétisé des faits économiques, en dehors de tout jugement politique : « C’est sur le plan économique et humain, écrit-il, un dossier de juge d’instruction, qui laissera ensuite le lecteur libre d’apprécier, de tirer la conclusion ». De même, dans sa postface, l’Ambassadeur Eirik Labonne estime que « cet ouvrage constitue une contribution historique de grande valeur ; ampleur des vues, compréhension des mobiles, recherche et confrontation des sources, clarté de l’exposé, tous mérites dignes du souci constant d’objectivité et des scrupules de mesure qui éclairent et fortifient l’ensemble ».
Nous ne saurions certainement pas mieux dire. Aussi nous bornons-nous à signaler l’intérêt documentaire de cet ouvrage.