Lyautey l’Africain ou le rêve immolé
L’histoire de Lyautey est une épopée ; elle se prête aisément à la poésie la plus haute. Elle a été si souvent racontée qu’il ne reste plus rien à en dire de neuf. Aussi est-ce sur la façon dont elle est présentée, sur le rythme du récit, sur le choix des faits et des anecdotes, que peut s’établir un jugement d’une œuvre consacrée au créateur du Maroc moderne.
L’auteur a résolument écarté tout ce qui était accessoire, et même tout ce qui était proprement personnel et intime dans la vie de son héros, pour ne conserver que les faits saillants qui déterminent la courbe et l’envolée de son existence. Peu de dates ; peu de détails. Une biographie ainsi comprise devient une sorte de poème dans lequel se mêlent le rêve et la philosophie. Il est à la gloire des idées de Lyautey sur l’homme, sur la colonisation, sur le patriotisme ; il n’y manque pas l’amertume des dernières années.
Le livre ainsi conçu est de nature à émouvoir ceux qui ont vécu du temps de Lyautey, ceux qui ont suivi son action au moment même où elle se faisait. Il faut espérer qu’il pourra ainsi toucher les jeunes et leur donner le sentiment d’une grandeur et d’un faste extraordinaires, unis à un réalisme constructeur. Car il reste encore un monde à construire. Aussi différent qu’il semble devoir être du monde de Lyautey il aura lui aussi besoin de la « parcelle d’amour » que le Maréchal avait mise, avec tant de foi, dans toutes ses entreprises. Ce sera un monde de collaboration et d’entente entre les peuples : l’exemple de Lyautey est, en ce domaine, l’un des meilleurs que l’on puisse évoquer et dont on puisse encore s’inspirer.
Aussi l’ouvrage de Benoist-Méchin n’est-il pas seulement une œuvre d’histoire épique, elle est un possible bréviaire pour ceux que tente l’action.
L’histoire de Lyautey est une épopée ; elle se prête aisément à la poésie la plus haute. Elle a été si souvent racontée qu’il ne reste plus rien à en dire de neuf. Aussi est-ce sur la façon dont elle est présentée, sur le rythme du récit, sur le choix des faits et des anecdotes, que peut s’établir un jugement d’une œuvre consacrée au créateur du Maroc moderne.
L’auteur a résolument écarté tout ce qui était accessoire, et même tout ce qui était proprement personnel et intime dans la vie de son héros, pour ne conserver que les faits saillants qui déterminent la courbe et l’envolée de son existence. Peu de dates ; peu de détails. Une biographie ainsi comprise devient une sorte de poème dans lequel se mêlent le rêve et la philosophie. Il est à la gloire des idées de Lyautey sur l’homme, sur la colonisation, sur le patriotisme ; il n’y manque pas l’amertume des dernières années.
Le livre ainsi conçu est de nature à émouvoir ceux qui ont vécu du temps de Lyautey, ceux qui ont suivi son action au moment même où elle se faisait. Il faut espérer qu’il pourra ainsi toucher les jeunes et leur donner le sentiment d’une grandeur et d’un faste extraordinaires, unis à un réalisme constructeur. Car il reste encore un monde à construire. Aussi différent qu’il semble devoir être du monde de Lyautey il aura lui aussi besoin de la « parcelle d’amour » que le Maréchal avait mise, avec tant de foi, dans toutes ses entreprises. Ce sera un monde de collaboration et d’entente entre les peuples : l’exemple de Lyautey est, en ce domaine, l’un des meilleurs que l’on puisse évoquer et dont on puisse encore s’inspirer.
Aussi l’ouvrage de Benoist-Méchin n’est-il pas seulement une œuvre d’histoire épique, elle est un possible bréviaire pour ceux que tente l’action.