Qu’il s’agisse, pour notre pays, de relever les défis que nous posent à la fois les puissances qui dominent les marchés internationaux et les États du Tiers-Monde qui se lancent dans l’aventure industrielle en utilisant une main-d’œuvre à bon marché, notre seule chance de garder dans cette compétition une place honorable réside dans le développement de notre capacité d’innovation technologique permanente. Comment répondre à cet impératif ? C’est à cette question qu’a tenté de répondre l'auteur, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de la Recherche, à l’occasion d’une conférence prononcée le 16 décembre 1978 devant les auditeurs de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).
Technologie et rapports de force
Tout autant que le nombre de ses divisions ou le volume de ses ressources naturelles, le niveau technologique d’un pays détermine de nos jours sa position au sein de la communauté internationale.
Ceci est vrai, bien sûr, en matière de défense, où l’idée de technologie évoque celle de « course aux armements » et de domination des supergrands : n’oublions pas en effet que les dépenses technologiques entrent pour plus d’un quart dans le prix d’un matériel d’armement.
Mais ceci est vrai également, malgré la spécialisation internationale, en matière économique. L’avantage technologique confère au pays qui le détient un « degré de liberté » supplémentaire sans lequel il n’y a pas de véritable pouvoir de négociation économique.
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