Plongées sans câble
« Ils ont lancé pour longtemps cet homme ébloui dans l’épaisseur vierge des mers ! » Cette phrase, de l’auteur, pourrait servir d’épigraphe au témoignage et au message qu’est cette histoire des plongées sous-marines.
Techniquement, le témoignage s’étend des premiers essais de Le Prieur au bathyscaphe, en passant par l’appareil Cousteau. Les champs d’application sont : – les épaves de la côte provençale, – la Fontaine de Vaucluse, – la fameuse galère [grecque] de Mahdia [NDLR 2020 : au large de la Tunisie], – les épaves de l’Annam, etc. Le parfait conteur qu’est Philippe Tailliez complète son témoignage avec des photographies du plus haut intérêt, dont certaines vues sous-marines en couleur sont un ravissement pour les yeux et un tremplin pour l’imagination. Car l’œuvre est non seulement celle d’un technicien et d’un homme d’action, mais aussi et surtout celle d’un amoureux de la mer, d’un poète.
Le message est celui du signataire, mais qui ne manque jamais de lier à son action celle de Dumas et de Cousteau. C’est donc le message des pionniers des plongées sous-marines avec scaphandre autonome. Grands découvreurs, leur passion est ce nouveau monde qui est l’immensité sous-marine. Leur foi est résumée dans cette phrase d’une vieille femme : « La mer est plus riche que la terre ! » Leur ressort profond est leur conviction de la grandeur de leur effort surhumain, dans la difficulté et dans le danger.
En outre, grâce à eux : « La mer, aux trois dimensions, aux milliards de milliards de mètres cubes, aux milliards de tonnes de cellules vivantes, la mer, à son tour, va être chiffrée, fouillée, violée dans ses moindres replis. » ♦