Octobre 1954 - n° 118

Jusqu’à quel point les progrès réalisés dans l’armement depuis la dernière guerre mondiale sont-ils de nature à bouleverser les formes et les conceptions mêmes des opérations militaires en cas de nouveau conflit ? C’est la question, entre toutes importante, qui appelle les études des états-majors, mais qui n’est pas inaccessible aux réflexions, voire aux vaticinations, comme celles qui sont rapportées ici, de quiconque est un peu averti des problèmes de cette sorte. Lire les premières lignes

  p. 255-275
  p. 276-285

En moins d’une dizaine d’années l’expression « appui aérien » a successivement fait l’objet de trois définitions officielles ; elles indiquent clairement le sens dans lequel évolue actuellement une notion dont on ne saurait trop souligner l’importance pour un pays appelé, comme le nôtre, à mener en cas de conflit mondial des opérations de caractère essentiellement « tactique ». Lire les premières lignes

  p. 286-297

On sait que la présence d’un million de Chinois en Indochine pose un sérieux problème, celui d’une masse étrangère socialement et politiquement inassimilée, qui en même temps constitue l’armature économique du pays. Ce problème est commun à toute l’Asie du sud-est. Sans les immigrés de Cathay cette partie du monde n’aurait pas été mise en valeur. Partout il a été fait appel à leur extraordinaire industrie pour réaliser ce dont les indigènes indolents étaient incapables. Il n’est pas exagéré de dire que les Chinois ont « fait » la Malaisie, comme ils ont, à des degrés variables, « fait » le Siam, l’Indonésie, Bornéo et les Philippines, car sans eux ces pays seraient loin de tenir la place qu’ils occupent dans l’économie mondiale. Lire les premières lignes

  p. 298-314

Cette étude est la première d’une série qui comprendra : applications militaires et civiles de l’énergie nucléaire ; conséquences tactiques et stratégiques du développement des armements atomiques ; l’arme atomique facteur de paix ? Lire les premières lignes

  p. 315-324

Le comte de Guibert a payé cher, après sa mort, le prestige inouï dont il a joui durant sa vie. Cet homme, que ses contemporains du règne de Louis XVI considéraient comme le génie incarné, n’est plus pour la postérité que l’ami ingrat de Mlle de Lespinasse. Lire les premières lignes

  p. 325-331
  p. 332-337
  p. 338-344

Chroniques

  p. 345-349
  p. 349-353
  p. 354-357
  p. 358-362
  p. 363-370

Bibliographie

Colonel Bailloux : Armée et carrière militaire  ; Éditions Charles Lavauzelle et Cie, 1954 ; 116 pages - R. Bt.

Pas de nation indépendante sans armée et pas d’armée sans une opinion publique en communion avec elle et éclairée des choses militaires. C’est à cette opinion que s’adresse ce livre sur l’armée française ; aux jeunes tout particulièrement, puisqu’en les instruisant de l’armée, il vise à les initier au métier des armes et à faire naître chez eux la vocation militaire. Lire la suite

  p. 371-371

Amiral André Lemonnier : Paisible Normandie  ; Éditions La Colombe, 1954 ; 203 pages - R. Bt.

L’histoire, – art et science –, est toujours inachevée. Muni d’informations nouvelles, l’amiral Lemonnier, après bien des auteurs, nous offre ici une histoire de la Bataille de Normandie, du 6 juin au 12 septembre 1944. L’exposé est simple, clair, vivant, baigné dans l’atmosphère de vérité et d’action que crée le récit d’anecdotes et de faits nouveaux. Pour mieux marquer les fautes, les erreurs, le jeu des circonstances fortuites, nous passons d’un camp à l’autre et comparons ainsi les intentions, les stratégies. Lire la suite

  p. 371-372

Jacques Guillermé : La vie en haute altitude  ; Puf, 1954 ; 125 pages - R. Bt.

C’est un excellent ouvrage de vulgarisation scientifique et de synthèse. Lire la suite

  p. 372-372

Robert Jars : La Campagne d’Italie 1943-1945 (préface du maréchal Alphonse Juin)  ; Librairie Payot, 1954 ; 245 pages - R. Bt.

Robert Jars est un historien, et un historien militaire de valeur. Lire la suite

  p. 372-372

Gunther Bloemertz : Ciel de mort  ; Éditions Le Carrousel, 1954 ; 251 pages - R. Bt.

Les grandeurs et l’effondrement de l’aviation de chasse allemande ressortent, dans leur plénitude, de ce journal de marche d’une escadrille. Tout le drame de l’aviation allemande est dans l’histoire de ces douze pilotes dont un seul, – l’auteur – survivra. Lire la suite

  p. 372-373

Raymond Mollart : Adieu les gars !  ; Éditions Aimé Grasset, 1954 ; 221 pages - R. Bt.

« Sortie de l’ombre pour le combat, la Résistance, la vraie, celle des sacrifices désintéressés, est retournée dans l’ombre. » Lire la suite

  p. 373-373

Gabrielle d’Ieteren et André Villers : L’Afrique mouvante  ; Éditions de la Paix, 1954 ; 280 pages - R. Bt.

Charmant et agréable récit d’un voyage en automobile de Tunisie au Congo belge, en passant par la Libye, l’Égypte, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya. L’exposé des péripéties d’un voyage plein d’imprévu est parsemé de remarques et réflexions, parfois naïves, souvent pertinentes, sur les mœurs, les coutumes et l’état des indigènes. De très belles photographies illustrent heureusement le texte. ♦

  p. 373-373

E. S. Sachs : L’Afrique du Sud au carrefour  ; (traduit par René Guyonnet) Éditions du Seuil, 1954 ; 217 pages - R. Bt.

Les conflits de caractère racial qui agitent l’Afrique du Sud sont souvent mal connus de l’Europe. M. Sachs s’efforce de nous faire saisir la nature et la gravité des problèmes qui se posent dans l’Union Sud-Africaine. Son exposé est parfaitement documenté puisqu’il nous donne un panorama politique du pays et qu’il en dresse les situations économique et sociale. Lire la suite

  p. 373-373

Valérie André : Ici, ventilateur  ; Éditions Calmann Lévy, 1954 ; 225 pages - R. Bt.

« Ventilateur ! » c’est en Indochine l’indicatif des hélicoptères dans la bataille aérienne. Dans : Ici, Ventilateur ! Valérie André, femme Capitaine-Médecin parachutiste, pilote d’avion et d’hélicoptère, nous raconte sa vie durant son second séjour. Lire la suite

  p. 374-374

Georges Odgers : Jusqu’à l’Allée des MiG  ; Éditions Amiot-Dumont, 1954 ; 235 pages - R. Bt.

L’Escadron 77, de l’Armée de l’air australienne, en occupation à Iwakuni au Japon, prend part, dès l’offensive nord-coréenne, à la guerre de Corée et poursuit cette guerre jusqu’à la fin. Lire la suite

  p. 374-374

Air Commodore Roderick Chisholm : La guerre des radars  ; Éditions C. Deschamps, 1954 ; 192 pages - R. Bt.

Tout est passionnant dans l’histoire de la guerre aérienne et l’exposé de la naissance, de la mise au point et de l’apogée de la chasse de nuit au radar n’échappe pas à cette règle. Pourtant, les récits des combats qui sont comme des assassinats, puisque le chasseur ne se décèle que par son tir, n’ont aucun caractère romanesque. L’accent est mis cependant sur les dangers exaltants des vols de nuit par tous les temps. Mais surtout l’intérêt s’accroche à l’évolution de la technique particulière du radar, aux tentatives d’essai des spécialistes, à l’effort coordonné des savants et des exécutants, enfin à la fixation définitive de la méthode de combat, basée sur l’accord vigoureux des réflexes du pilote et de l’observateur radar. Lire la suite

  p. 374-375

Capitaine de frégate Philippe Tailliez : Plongées sans câble  ; Éditions Arthaud, 1954 ; 231 pages - R. Bt.

« Ils ont lancé pour longtemps cet homme ébloui dans l’épaisseur vierge des mers ! » Cette phrase, de l’auteur, pourrait servir d’épigraphe au témoignage et au message qu’est cette histoire des plongées sous-marines. Lire la suite

  p. 375-375

Jules Bertaut : Les Parisiens sous la Révolution  ; Éditions Amiot-Dumont, 1953 ; 262 pages - Poupelin

Pour éclairer la grande histoire, quoi de mieux que la petite, si chère à Lenôtre ! Tout au long de ces deux cent cinquante pages brillamment enlevées, c’est un tableau de la vie quotidienne du peuple de Paris, qui nous est brossé : vie colorée et turbulente de la rue, vie mondaine des derniers salons, amusements naïfs du bon parisien servant dans la Garde nationale ; grande parade de la Fête de la Fédération où se rencontrent le futur baron Louis (alors Abbé) et l’évêque d’Autun, (« lâchons de nous regarder sans rire » dit Talleyrand), banquets fraternels, où « le plaisir, la vertu et la liberté » sont offerts aux concitoyens « sans distinction de sexe » ; fêtes lugubres des sombres journées révolutionnaires ; joie des théâtres « sans-culottisés », amertume des jours de disette ; spectacle bouffon à la Convention où les harengères viennent faire entendre – et avec quelle efficacité – la voix du peuple ; spectacle féroce sur la ci-devant place Louis XV ; joie du Palais Égalité, joie sur le boulevard, la ville devenue un immense tripot, la course au plaisir, les bals, les filles, le jeu, l’étourdissement général… et le réveil dans les bras de Bonaparte. ♦

  p. 376-376

Jésus Hernandez : La grande Trahison  ; Éditions Fasquelle, 1953 ; 254 pages - R. Bt.

Jésus Hernandez, communiste militant espagnol, joua un rôle très actif durant la guerre civile. Premier ministre de Staline à l’étranger dans le gouvernement de Largo Caballero, il fut à nouveau ministre sous le docteur Négrin. Réfugié en URSS, il devint membre de l’exécutif du Komintern puis fut chargé de mission au Mexique. Lire la suite

  p. 376-376

Revue Défense Nationale - Octobre 1954 - n° 118

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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