L’aube d’un nouveau libéralisme
L’un des problèmes les plus importants qui nous préoccupent aujourd’hui est traité dans cet ouvrage qui s’adresse au grand public. L’auteur, Louis Baudin, réputé pour des publications sur l’économie politique, ne prétend pas révéler une nouvelle doctrine, ainsi qu’il le dit dans son introduction « Sa seule ambition est de jeter quelque clarté sur les controverses qui se poursuivent entre partisans et adversaires du libéralisme ». Entre deux extrêmes, communisme dictatorial et libéralisme anarchique, il convient de trouver un libéralisme nouveau.
Le libéralisme du XIXe siècle a fait son temps et n’a plus guère de partisans. Le socialisme du XIXe siècle a, de son côté, bien des adversaires. Dépassé par le communisme, il est flottant dans ses doctrines, hésitant dans leur application. Un néo-socialisme apparaît, dont les fondements ne sont pas très différents de ceux du néo-libéralisme. Les deux doctrines se rencontrent aux frontières. Toutes les deux traitent des problèmes économiques, visent à sauvegarder la liberté et la personnalité humaine. Toutes les deux traitent du mécanisme des prix, du rôle de l’État, des fins sociales, de l’emploi du revenu national, et en s’appuyant sur le principe qu’une règle de droit supérieur à la puissance publique est nécessaire pour la limiter et pour lui imposer des devoirs. Ces doctrines inspirent aujourd’hui plus d’un sociologue et plus d’un économiste. Il convient dans leur application de tenir compte des psychologies nationales chez les peuples différenciés par leurs traditions historiques. Ce sont des élites qui peuvent et doivent expérimenter ces doctrines. Leur application ne sera pas parfaite au premier jour. Mais « la semence est jetée, la moisson viendra à son heure ». Telle est la conclusion de ce livre optimiste qui inspire confiance dans l’avenir. Les doctrines s’élaborent. Souhaitons des élites pour en faire l’application. ♦