Fortune de l’Europe
L’auteur nous trace la physionomie actuelle de l’Europe, physionomie complète et objective.
C’est d’abord l’écartèlement entre les Empires, animés de forces internes souvent antagonistes.
Puis, dans l’ordre économique, l’Europe fragmentée par tant d’oppositions et de concurrences est mise en face des possibilités issues des réalisations actuelles : Organisation européenne de coopération économique (OECE), Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA).
Dans le panorama politique, les difficultés ne sont pas atténuées, mais elles sont confrontées avec l’efficacité en puissance des grandes organisations déjà mises sur pied : Conseil de l’Europe, Organisation du Traité de l’Atlantique nord (Otan), Communauté européenne de défense (CED)…
Enfin, l’auteur conclut et, cessant d’être objectif, prend personnellement position. Partisan convaincu de l’Europe, il ne fait fi d’aucune objection, mais leur oppose la menace de mort qui pèse sur une Europe incohérente. Et son point de vue est celui de Talleyrand, dont il cite le mot : « Les vrais intérêts de la France ne sont jamais en opposition avec les vrais intérêts de l’Europe ». ♦