Mes aventures en Indonésie
Les mémoires de Raymond Westerling se lisent comme un véritable roman. Ce Hollandais d’adoption, que rien ne semblait prédisposer à la guérilla et à la guerre, avait un tempérament de chef et de condottiere. C’est merveille que de le voir se glisser dans la jungle, à la tête des hommes qu’il a formés aux meilleures méthodes des commandos britanniques. Il a, en outre, le tempérament d’un chef politique et, à l’en croire, il s’en est fallu de peu qu’il n’ait pu sauver l’Indonésie, qu’il a adoptée comme sa seconde patrie, grâce à un fédéralisme intelligent et imprégné d’humanisme. Westerling, qui n’a d’ailleurs pas réussi faute de soutiens politiques suffisants, est impitoyable dans ses critiques de la politique américaine et aussi de celle de sa patrie elle-même. Que faut-il penser de ses intrépides affirmations ?
L’essentiel est que son livre est débordant de vie et de pittoresque. ♦