Cerveaux sans âmes. Les robots
Livre passionnant, presque hallucinant. Tous les aspects de l’activité des « machines à penser » est ici évoquée. On lira avec un intérêt particulier les chapitres VII à XI (la dictature de l’automate, les robots sont partout, la civilisation des penseurs électroniques, si une nouvelle guerre éclatait, si la paix se maintenait).
Les propositions de construire une industrie totalement automatique aux États-Unis, au Canada, dans l’Union soviétique, en Grande-Bretagne, en Allemagne, prennent, grâce à la lumière projetée par Rolf Strehl, sur le monde nouveau, mais déjà en gestation parmi nous, une signification vraiment bouleversante. Elles exclueraient le dernier élément habile du processus de production semi-automatique : l’homme. Des milliers de personnes chôment déjà, ne pourront jamais retourner dans leur cadre industriel, si elles sont remplacées par des appareils travaillant d’une manière bien plus précise. Dans sa suggestive préface, M. Albert Ducrocq souligne, toutefois, la persistance du rôle de l’homme : si la machine travaille, l’homme contrôle, pense pour elle. Mais l’usine de demain apparaît sous les traits d’une armée de machines-esclaves télécommandées, sur place, ou à distance, par une poignée d’hommes. ♦