NDLR : Cet article a été rédigé avant la signature de l'armistice de Corée. Lire les premières lignes
La guerre d’Indochine, les camps retranchés encerclés par les Viets, la découverte subite que là-bas nous manquions d’avions, viennent redonner, s’il en était besoin, un regain d’actualité à l’Aviation de transport militaire. Pourtant, sans vouloir parler des « leçons » de la dernière guerre, toutes ces questions s’étaient déjà posées à notre Haut Commandement en Extrême-Orient dès 1950 lors de l’évacuation de Cao Bang et de Langson. Mais pour des raisons que nous ignorons, on ne semble pas alors avoir mesuré toute l’importance de ce problème qui, il est vrai, ne se posait pas, à ce moment-là avec autant d’acuité qu’aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, il s’est imposé à nouveau à l’attention du Commandement militaire et il est indispensable et urgent que notre Défense nationale et notre Armée de l’Air déterminent sans délai une politique ferme du transport aérien militaire, politique qui devra être basé non sur un empirisme inquiétant à notre époque moderne où triomphe la technique, mais sur des données rationnelles connues d’ailleurs depuis un certain temps, et précisées chaque jour un peu plus grâce aux études menées par un certain nombre de spécialistes du transport aérien. Lire les premières lignes
Le 3 juillet 1866, l’antagonisme austro-prussien vient d’être réglé par la victoire prussienne de Sadowa. Forte du prestige du vainqueur sur son rival, l’Autriche, qu’elle vient d’éliminer d’Allemagne, la Prusse, qui veut réaliser à son profit l’unité allemande, n’a plus devant elle d’adversaire à sa taille. Lire les premières lignes
Chroniques
Bibliographie
Le commandant (R.) Robert de Loture, de l’Académie de Marine, a entrepris et réussi de condenser en un seul livre admirablement illustré par le Maître Haffner, tout ce qu’un homme cultivé doit savoir sur la navigation à travers les âges, aussi bien depuis l’Antiquité, en passant par les grandes découvertes de la Renaissance, jusqu’à nos jours. Il y décrit non seulement les bateaux, leur conception, leur coque et leur gréement, mais aussi les ports, les canaux et toutes les inventions de plus en plus perfectionnées réalisées pour les conduire. Œuvre considérable où l’érudition a su se rendre accessible grâce à un réel talent d’exposition. ♦
Le nom de Léon Gabrielli est inconnu du grand public. Cet ancien contrôleur civil du Maroc, qui fut un camarade de combat du maréchal Juin, préfacier de l’ouvrage, joua cependant dans le drame rifain un rôle capital. Lire la suite
Poursuivant la réédition, fort opportune, et qui se justifie par le succès de la première édition. MM. Jean Marie, président de la Compagnie générale transatlantique, et Ch. Dilly, capitaine au long cours, ont refondu et considérablement augmenté le second tome de la série du Transport maritime, consacré à l’aménagement des navires et des ports. On y trouve tout ce que l’on peut désirer savoir, quand on est armateur, capitaine au long cours, ou amateur des choses de la mer, sur l’évolution du matériel naval, la construction des navires métalliques, les diverses catégories de navires, le port et son outillage. Les auteurs ont, en outre, regroupé à l’intention de leurs lecteurs, les diverses opérations permettant d’amener la marchandise de mer depuis son lieu de production jusqu’à bord. Ils ont dégagé les conditions commerciales et techniques que doit réaliser le navire de commerce pour remplir économiquement sa mission. Tous les chiffres, toutes les données statistiques ont été révisés et puisés aux sources les plus récentes. Œuvre capitale et nécessaire. ♦
Cette publication, en un volume élégant qui a paru en partie dans un quotidien du matin, des carnets de guerre du glorieux roi des Belges, jette une lumière très nette sur l’histoire de la guerre 1914-1918. Si contestables à certains égards que puissent paraître, parfois, à nos yeux français les opinions et jugements émis par le Roi, ils ne diminuent en rien la haute idée que nous nous faisions de sa grande figure. Il fut, pendant cinquante-quatre mois, commandant en chef de ce qui restait de l’armée belge et il tint à en exercer personnellement toutes les prérogatives ; en même temps, il resta souverain, et un souverain très averti de toutes les questions internationales. Il défendit à outrance les dernières positions que l’armée belge occupait sur un minuscule territoire, mais il ne défendit pas moins opiniâtrement les thèses qui lui ont toujours été chères : la principale fut celle de l’indépendance et de la neutralité belges. Lire la suite
Le livre de M. Alfred Grosser sur l’Allemagne de l’Occident, de 1945 à 1952, offre, sous un format réduit, tout ce qu’un homme cultivé, en même temps appelé à connaître convenablement les questions diplomatiques et politiques contemporaines, doit savoir de l’Allemagne. Lire la suite
Le second volume de la série Napoléon en campagne a été conçu, comme le précédent, selon une méthode fort heureuse. Sans prétendre rien révéler d’inédit ni embrasser l’ensemble de l’histoire d’une période, l’auteur dirige ses recherches et le faisceau lumineux de son exposition, d’une vie intense, sur le personnage central : Napoléon. De la lecture de ces pages son image sort, s’il se peut, encore grandie. M. Marcel Dupont n’apporte guère de restriction à l’éloge : il révèle même un chef de guerre humain, bien plus qu’on ne le suppose communément. Quant au stratège et au tacticien, il apparaît d’une génialité inouïe. Son action se fait sentir à tout instant, sur tous les points du champ de bataille. Partout il paie de sa personne ; il dirige lui-même les chefs les plus rétifs. Du point de vue général, l’auteur donne une analyse excellente, encore valable aujourd’hui pour les enseignements qu’elle comporte, de l’organisation de la « Maison de l’Empereur » : le QG. Tout y est, par le maître, merveilleusement organisé pour la vitesse, l’action, et comme on dirait aujourd’hui l’efficiency. ♦
Livre passionnant, presque hallucinant. Tous les aspects de l’activité des « machines à penser » est ici évoquée. On lira avec un intérêt particulier les chapitres VII à XI (la dictature de l’automate, les robots sont partout, la civilisation des penseurs électroniques, si une nouvelle guerre éclatait, si la paix se maintenait). Lire la suite
Une nouvelle brochure La Marine française en 1953 vient de paraître dans la Collection du Navigateur, remplaçant La Marine française en 1952 précédemment éditée. Pourvue de nombreuses photographies et planches en couleurs, elle fait le point exact de l’état de notre Marine nationale et de l’Aéronavale. Elle sera appréciée pour sa documentation précise, ses illustrations, l’exactitude de ses silhouettes et la présentation très claire de son texte. Son auteur M. Jean Labayle-Couhat est – on le sait – le chroniqueur militaire attitré de La Revue Maritime. ♦
Ce gros livre se lit comme un roman : un roman d’amour, dont les répercussions politiques furent immenses. C’est, en même temps, un tableau fort instructif de la vie à la Cour d’Angleterre. L’auteur, doué d’un joli talent de peintre et narrateur, décrit hommes et choses avec infiniment d’agrément. Nous le suivons à travers tous ses périples dans le Commonwealth et le monde entier. Rien n’avait manqué à ce grand sportif, à ce voyageur passionné, à ce soldat loyal pour devenir un grand souverain – que le feu sacré, le goût de la représentation et de la paperasserie, le respect de la règle et de la tradition. Le récit des derniers jours de son bref règne, illustré par une série de documents sur le rôle implacable du Premier Baldwin, constitue une page d’histoire singulièrement émouvante. ♦
M. Édouard Herriot, de l’Académie française, poursuit le récit de sa longue carrière et nous donne, dans le second tome de son Jadis, les impressions et souvenirs qu’il a eu la bonne idée de ne point laisser perdre pour la période qui s’étend de 1914 à 1930 et qu’il intitule : D’une guerre à l’autre. Nous y voyons, décrits par le menu, tous les événements auxquels il a été personnellement mêlé, soit comme chef du gouvernement, soit comme parlementaire, soit, encore, comme maire de Lyon. C’est même, semble-t-il, l’œuvre qui lui tient le plus à cœur que celle de chef, véritablement permanent, de cette grande cité. Lire la suite
Ce n’est pas d’après des formules empruntées aux voyageurs et historiens du passé et trop souvent répétées qu’il convient d’envisager la Chine. Elle a, certes, une vieille civilisation qui explique son traditionalisme, mais elle se renouvelle puissamment par sa révolution. Cette révolution est organisatrice ; elle se sert des forces vives de la nation, atrophiées par un régime corrompu que personnifie Tchang Kaï-Chek, mais restées vigoureuses. Une population faite principalement de cultivateurs n’est plus exposée aux exactions et pillages de bandits ; il se crée une armée disciplinée qui devient nationale, qui réalise des œuvres de paix et éveille des sympathies populaires. « Bien des chefs de guerre du communisme chinois resteront parmi les héros majeurs de notre époque. » De ce nombre est Mao Tsé-Tung ! « À demi légendaire, il est resté le modèle d’un politique avisé. » Voilà ce que nous dit Pierre Naville. Il est vrai qu’il nous parle de la « Chine future ». En ce qui concerne la Chine présente, on pourra trouver plus d’une raison d’atténuer ses éloges, mais il y a bien des observations dans son livre qui méritent d’être prises en considération. ♦
Après nous avoir dépeint de façon claire et ordonnée un secteur particulièrement touffu de la ligne Siegfried, le capitaine de Beaurepaire nous fait vivre les combats qui ont ouvert le Palatinat aux armées alliées. Avec lui, nous visitons cette fortification sous la conduite d’un guide expérimenté et compétent. C’est, sans doute, le seul document français qui réussisse à nous donner une vue exacte et complète d’un secteur fortifié, caractéristique d’une « ligne », au nom si connu du grand public et à la structure si ignorée. Lire la suite
Ces souvenirs d’un ambassadeur de France, devenu membre de l’Institut, sur une des plus intéressantes périodes d’une brillante carrière diplomatique, brusquement interrompue en décembre 1940, mériteraient d’être médités par tous ceux que leur état met au contact de la civilisation musulmane. Cette évocation du rôle joué par la France au Levant – et dont elle n’a pas, il s’en faut, à rougir – montre avec quelle finesse cet esprit cartésien dût renoncer à ses catégories classiques en face du Maghred. Et ce sincère « Huguenot » fit, en cette vieille terre chrétienne du Liban, au cours de ses randonnées jusqu’en Syrie, aux portes du désert, et en Judée, l’expérience loyale de toutes les nuances de l’arc-en-ciel religieux. On trouvera aussi, en ces pages souvent pittoresques, les réactions d’un fin lettré, d’un humaniste en face de formes de civilisation souvent effacées, mais dont la plupart portent encore, pour longtemps, espérons-le, la marque de l’effort désintéressé et fructueux de notre pays. ♦
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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