La Chine future
Ce n’est pas d’après des formules empruntées aux voyageurs et historiens du passé et trop souvent répétées qu’il convient d’envisager la Chine. Elle a, certes, une vieille civilisation qui explique son traditionalisme, mais elle se renouvelle puissamment par sa révolution. Cette révolution est organisatrice ; elle se sert des forces vives de la nation, atrophiées par un régime corrompu que personnifie Tchang Kaï-Chek, mais restées vigoureuses. Une population faite principalement de cultivateurs n’est plus exposée aux exactions et pillages de bandits ; il se crée une armée disciplinée qui devient nationale, qui réalise des œuvres de paix et éveille des sympathies populaires. « Bien des chefs de guerre du communisme chinois resteront parmi les héros majeurs de notre époque. » De ce nombre est Mao Tsé-Tung ! « À demi légendaire, il est resté le modèle d’un politique avisé. » Voilà ce que nous dit Pierre Naville. Il est vrai qu’il nous parle de la « Chine future ». En ce qui concerne la Chine présente, on pourra trouver plus d’une raison d’atténuer ses éloges, mais il y a bien des observations dans son livre qui méritent d’être prises en considération. ♦