À l’assaut de la ligne Siegfried
Après nous avoir dépeint de façon claire et ordonnée un secteur particulièrement touffu de la ligne Siegfried, le capitaine de Beaurepaire nous fait vivre les combats qui ont ouvert le Palatinat aux armées alliées. Avec lui, nous visitons cette fortification sous la conduite d’un guide expérimenté et compétent. C’est, sans doute, le seul document français qui réussisse à nous donner une vue exacte et complète d’un secteur fortifié, caractéristique d’une « ligne », au nom si connu du grand public et à la structure si ignorée.
Puis, et c’est là le fond du livre, l’auteur nous promène d’un parti à l’autre.
Avec lui nous descendons, lorsque cela est nécessaire, dans la vie des plus petites unités. Avec elles nous attaquons, nous progressons, nous contre-attaquons. Nous avons l’impression de participer nous-mêmes à toute une série de drames locaux dont l’ensemble constitue la bataille.
L’auteur se défend de conclure : « À un récit pas plus qu’à une description, il n’est de conclusion ». Sans doute, mais À l’assaut de la ligne Siegfried provoque de nombreuses réflexions. Un récit de guerre de forteresse, si documenté, si vrai, ne peut laisser indifférent ni l’historien militaire, ni le tacticien, ni l’ingénieur. Chacun trouvera dans ce livre matière à réflexions. Volontairement, l’auteur s’est borné à poser le problème de la fortification moderne. Mais nul ne pourrait tenter de le résoudre sans puiser dans l’œuvre du capitaine de Beaurepaire des renseignements et des enseignements de premier ordre. ♦