Pilotes de nuit
Nous possédons déjà de nombreux ouvrages sur la guerre aérienne. Le lieutenant-colonel Calmel n’a pas eu la prétention de rivaliser avec des œuvres d’un caractère littéraire ou parfois romanesque comme celles de Jules Roy. Il nous a donné celle d’un homme de métier, appartenant au groupe « Guyenne » qui, avec son frère jumeau, a accompli deux cent vingt-neuf missions de bombardement et perdit au combat trente-sept équipages avec cent soixante-dix tués ou disparus. Il a vu de près le danger souvent mortel couru par les bombardiers. Réussir de nuit à mettre une bombe au but au milieu du barrage d’acier, était, quant au danger couru, aussi méritoire que le combat échevelé mené par les chasseurs. Sans recherche littéraire, l’auteur a atteint souvent la grandeur et toujours le pittoresque instructif. ♦