Alexander of Tunis
Jeune officier de 23 ans en 1914, le futur maréchal Alexander commande en 1916 un régiment, et sa brillante conduite pendant la Première Guerre mondiale lui vaut une véritable célébrité. Mis à la disposition du gouvernement letton, il commande contre les Bolcheviks une petite division. Après divers stages à Constantinople, au Staff College, au War Office, il prend part, à la tête d’une brigade, à des opérations en pays montagneux contre des tribus révoltées aux frontières de l’Afghanistan. En 1938, à 46 ans, il reçoit en Angleterre le commandement de la 1re Division, avec laquelle il débarque en France dès la mobilisation. À Dunkerque, en juin 1940, il est le dernier Britannique à quitter le sol de France. En 1942, il est envoyé en Asie, où, par sa lente et habile retraite de Birmanie, il sauve l’Inde de l’invasion japonaise.
Nul n’était mieux préparé aux importants commandements qui lui sont confiés jusqu’à la fin de la guerre : en Égypte, où, deux mois avant El-Alamein, il est mis à la tête des Forces britanniques du Moyen-Orient, en Tunisie, en Sicile et en Italie, où il dirige les Armées Alliées jusqu’à la capitulation des armées allemandes. Dans ces divers commandements, il se montre l’un des chefs qui possèdent le plus complètement le sens de la coalition. Après la guerre, il est, pendant six ans, Gouverneur général du Canada et il y acquiert une grande popularité. Enfin en 1952, Sir Winston Churchill, devenu Premier ministre, l’appelle au ministère de la Défense. C’est cette vie si remplie que l’auteur conte dans ce livre depuis la première enfance jusqu’à la toute récente mission d’information de 1952 en Corée, en révélant à la fois l’homme privé et l’homme public, le grand chef militaire et l’homme d’État. Si certaines périodes (la campagne de France) sont traitées assez superficiellement, sur d’autres, au contraire, la campagne de Birmanie, le commandement interallié en Italie, la mission de Corée, le livre est riche en précisions de nature à intéresser, non seulement les historiens, mais aussi le grand public. ♦