En octobre a paru, édité par Garzanti à Milan, le livre X. a Flottiglia Mas de l’ex-capitaine de frégate de la Marine italienne, Prince Valerio Borghese. Ce livre est actuellement à sa 4^e édition.

Il s’agit d’un exposé clair et simple, des exploits d’une organisation secrète de moyens d’assaut de la Marine italienne, qui opéra sous le nom conventionnel de Decima Flottiglia Mas. Cette organisation, née pendant la guerre d’Abyssinio quand la Marine italienne avait entrevu pour la première fois la possibilité de devoir se défendre en Méditerranée contre la flotte anglaise comprenait des armes alors inconnues comme les « torpilles humaines », les canots automobiles très rapides et explosifs, et des sous-marins en miniature pour deux hommes, ainsi que des engins, que des nageurs devaient attacher sous la coque des navires ennemis.

La qualité même de ces armes exigeait de la part des hommes qui devaient les employer des qualités morales et physiques exceptionnelles, car il s’agissait presque toujours de pénétrer à l’intérieur des ports ennemis et, après l’action, d’être, dans le meilleur des cas, faits prisonniers. Ce genre d’actions ne demandait pas seulement du courage de la part des marins qui en étaient les exécuteurs, mais aussi toute une série de travaux de préparation très précis, qui comprenait des laboratoires médicaux auxquels prenaient part les plus illustres spécialistes d’Italie, des laboratoires techniques pour expérimenter les armes nouvelles et les perfectionner sans cesse, ainsi que pour étudier les points de vulnérabilité de l’ennemi. Après quelques échecs au début de la Seconde Guerre mondiale, la X. a Flottiglia Mas remporta de très importants succès sous le commandement et la direction de Borghese.

L’ensemble des perles infligées aux Alliés par la X. a Flottiglia Mas fut de quatre navires de guerre et vingt-sept navires marchands, pour un total de 265 352 tonnes.