Le sous-marin nucléaire change les conditions de cette lutte, en raison de sa vitesse en plongée, de son autonomie d'action, de la portée et de la puissance de ses missiles anti-forces. Ses qualités confèrent des dimensions nouvelles au champ de la lutte anti-sous-marine dont la « guerre acoustique » est la forme principale. Celle-ci requiert la mise en œuvre de multiples moyens dont la coordination est une affaire complexe.
Au moment où vient d'être lancé le premier des sous-marins nucléaires d'attaque français, la Provence, cet article fait prendre conscience de la mutation qui est en train de s'opérer dans un domaine qui est capital aussi bien pour le maintien de la crédibilité de notre dissuasion que de la capacité de notre appareil militaire à faire face à certaines menaces surgissant de la mer. Cet article est tiré d'une conférence faite à Nice en juin dernier au7e Colloque sur le traitement du signal et ses applications.