Napoléon III et les siens
Avec le talent qui lui est habituel, Robert Burnand nous donne une histoire anecdotique de Napoléon III et des siens. Il se défend de vouloir écrire une histoire complète du Second Empire ; il ne cherche qu’à camper son personnage dans les décors si divers au milieu desquels il se mut et divertit. On pourrait cependant objecter à la sympathie non dissimulée de l’auteur, que son modèle a été, dans l’histoire de France, un des chefs auxquels on pourrait le plus justement reprocher des fautes irrémédiables, car, malgré ses séduisantes qualités intellectuelles et le charme incontestable de sa compagne, son règne finit lamentablement et sur des désastres les plus irréparables, d’où, par voie de conséquence, sont sortis, dans les soixante années qui suivirent, les crises les plus dramatiques de l’histoire de ce pays.
Ces réserves ne diminuent d’ailleurs, en rien, l’estime que nous avons pour le brillant talent, le sens de la vie et l’esprit qui animent le livre.