Le mémorial de Roosevelt d’après les papiers de Harry Hopkins
Parmi les livres consacrés à Roosevelt, il n’en est pas de plus passionnants que celui-ci. Harry Hopkins a été le confident, l’éminence grise du grand Président. Tous les papiers qu’a pu utiliser Robert E. Sherwood pour son livre contenaient l’expression la plus directe de la pensée de celui qui eut la redoutable tâche d’amener les États-Unis à la guerre, de la conduire et de la gagner. La personnalité même de Hopkins apparaît à chaque détour de ce volume. Elle est véritablement hors série. Ce fils de bourrelier imprégné de puritanisme possédait les dons mêmes qu’il fallait pour compléter celle, à certains égards indéfinissable, de l’illustre homme d’État. Roosevelt unissait les dons les plus contraires, depuis l’enjouement jusqu’à l’extrême énergie, mais il avait besoin de quelqu’un pour clarifier et appliquer ses intuitions souvent géniales. Malgré son état de santé plus que précaire, Hopkins fut l’exécutant de ses moindres volontés. Il accomplit, à la place même de son illustre ami, les voyages les plus importants, parfois périlleux, qui l’amenèrent auprès de Churchill et de Staline.
Les pages qui nous sont ici présentées offrent un intérêt humain et historique de tout premier ordre pour toute la période qui, aux États-Unis, précéda la crise décisive de Pearl Harbour.