Necker
M. Jolly qui, non content d’occuper de hautes fonctions à la Chambre de Commerce de Paris, s’est spécialisé dans l’étude de la période qui précède immédiatement la Révolution, nous a donné un Necker fort intéressant. C’est le résultat de longues recherches et de l’exploitation d’une littérature considérable. Nous y voyons évoqué avec bonheur ce génie de la banque qui ne réussit pas, malgré tout, à sauver la monarchie de la détresse financière. Nous y voyons, aussi, décrites avec compétence, des controverses techniques qui n’ont malheureusement pas perdu aujourd’hui tout intérêt.
L’œuvre contient également de jolis tableaux de cette charmante époque et, notamment, des portraits suggestifs d’une fille encore plus géniale que son père qui, après la disgrâce de Necker, écrivait à Coppet : « On vit ici dans un silence, dans une paix infernale ; on frémit, on se meurt dans ce néant ».