1781-1837. Un Angoumoisin homme de mer : Besson-Bey, fidèle et vaillant marin de l'Empereur, vice-amiral et major général d'Égypte
C’est une figure très intéressante qu’a évoquée M. R. Garreau, ancien élève de l’École normale supérieure (ENS), physicien agrégé de l’Université, mais qui sait aussi, à ses moments perdus, être un historien de valeur. Ce Besson-Bey, fidèle et vaillant marin de l’Empereur, a eu une carrière bien mouvementée. Issu de la paisible ville d’Angoulême, fils d’un aubergiste, il répond à l’appel de la mer comme mousse en 1790, puis devient, comme officier de la marine de l’Empereur, un brave parmi les braves.
Il participe aux guerres de l’Empire, tombe prisonnier des Anglais et vit des moments dramatiques avec la Grande Armée de Russie dans le célèbre bataillon d’élite qui portait le titre de 4e Équipage de Flottille ; il s’illustre notamment au cours de la retraite et au siège de Dantzig. Besson-Bey finit brillamment sa carrière au service du fondateur de la dynastie égyptienne dont il réorganise et commande la flotte. Comme le rappelle l’ambassadeur F. Charles-Roux dans sa préface, il fait partie de la pléiade de Français qui, dans la première moitié du XIXe siècle, rendirent des services si éminents à l’Égypte, leur seconde patrie.
Un des chapitres des plus pittoresques du livre est celui où Besson-Bey narre les derniers moments passés par Napoléon sur la terre de France avant de se rendre aux Anglais.