The Stilwell Papers
« C’est de la dynamite », disait déjà le général Marshall du général Stilwell quand il rentre de Chine en 1944. C’est bien l’impression que donne ce livre, d’ailleurs d’un intérêt capital qui a dû même être un peu édulcoré car l’auteur n’épargne personne, ni les Anglais, ni surtout Chiang-Kai-Shek, auprès duquel il tut le délégué personnel du président Roosevelt, ni le Président lui-même, ni le général Wawel, ni Lord Louis Mountbatten, qui devînt son supérieur direct au milieu de l’année 1943. Toutefois, il manifeste un respect et, une affection profonde pour le secrétaire d’État Stimson et le général Marshall.
À lire cet ouvrage, on ne s’étonne point des désillusions que peuvent avoir causées à son gouvernement ses expériences en Chine. Il ne se cache pas pour dire que le Gouvernement et le Commandement chinois étaient « à base de craintes et de favoritisme entre les mains d’un homme ignorant et obstiné ». Pour Stilwell, le caractère l’emporte de beaucoup sur toutes autres qualités d’un bon général ; il le chiffre à 80 %, du total. Lui parait, vraiment, n’en avoir pas manqué, fût-il mauvais.