Notre destinée et nos instincts
Ce livre est un des plus importants de l’excellente collection « Présences ». L’essentiel en est consacré à la psychologie, à la psychiatrie. En ce domaine très spécial, M. de Greeff peut être, non sans raison, comparé et opposé à l’illustre Freud : pour lui, l’homme n’est homme que s’il dépasse l’instinct, et il se place courageusement sur le plan spiritualiste. Le livre a, ainsi, une portée plus générale et peut intéresser, par ses répercussions sociales et politiques, les lecteurs de notre Revue.
En effet, la thèse d’Étienne de Greeff est que, en détruisant systématiquement la pensée spiritualiste, le XIXe siècle a ruiné l’appareil protecteur de l’homme, annihilé une personne au profit des intérêts généraux. Le machinisme, qui aurait pu sauver la personne, n’est en réalité qu’une puissance démesurée au service de l’instinct, et les régimes totalitaires constituent un gigantesque « raz-de-marée » affectif qui menace de tout compromettre et tout submerger.