Souvenirs de guerre 1939-1943
Les souvenirs de guerre du général Prioux (1939-1943) évoquent le rôle très important joué, surtout au début de la guerre, par le Corps de cavalerie et la Première Armée qu’a commandés successivement l’auteur.
Le style alerte, élégant, est celui d’un cavalier. Son absence de toute pédanterie stratégique n’exclut pas pourtant une grande lucidité de jugement, notamment en ce qui concerne l’exécution de la manœuvre « Dyle » dont il n’ignorait pas les difficultés et les aléas. Au cours même de la lutte, l’auteur, comme le général Billotte, reconnaît qu’il marche vers un nouveau Sedan. Il n’en reste pas moins maître de lui et donne à son unité l’impulsion la plus vive. Hommes et chefs paraissent, dans ce petit livre, avoir mérité la confiance que leur exprimait le général Weygand quand il télégraphiait au général Prioux : « Sauvez ce qui pourra être sauvé de l’armée, dans l’Honneur des Drapeaux et des armes dont vous avez la garde. »