Le prix de la paix
Une collection extrêmement intéressante dont le siège est à Lausanne et qui, sous le titre général de Traits, publie un cahier par mois, a consacré son 8e fascicule à la traduction de l’anglais d’un petit ouvrage de Sir William Beveridge. L’auteur, qui a voué sa pensée et son œuvre à la rénovation de son grand pays, par l’élaboration d’un plan de sécurité sociale et d’une politique de travail, se tourne, cette fois, vers le problème de la paix. Selon lui, la paix est un bien qui, comme tous les objets de valeur, ne peut être acquis que moyennant paiement et doit être payé par les nations puissantes et riches ; ce paiement, elles ne pourront le faire qu’en utilisant leur puissance, non point en vue de quelque avantage mesquin, mais pour le bien de tous dans le monde, en répandant la richesse et grâce à la coordination économique avec les autres nations.
Ce livre est d’un grand idéalisme, mais souvent l’idéalisme, en l’apparence le plus généreux, n’est-il pas le moyen le plus sûr d’obtenir des résultats positifs en matière de politique internationale ?