Que fera votre armée si elle se concentre à Aix ? Elle est perdue. C’est un axiome dans l’art militaire que celui qui reste dans ses retranchements est battu : l’expérience et la théorie sont d’accord sur ce point.
Napoléon Bonaparte : Le souper de Beaucaire. Lire les premières lignes
Voir, sur le même sujet, l’article du colonel Dufourt : « Formation des cadres et fusion des armes », paru dans la Revue de Défense nationale, en juin 1947, p. 731 et suivantes. Lire les premières lignes
La Cour des Comptes a toujours présenté, pour le profane, un caractère quelque peu mystérieux. De quels comptes s’agit-il, ne manque-t-on pas de se demander, et pourquoi faut-il que ce soit un organisme à caractère judiciaire qui ait à s’en occuper ? Le silence dans lequel s’effectuent les travaux de la Cour, qui n’a pas affaire aux particuliers mais à des fonctionnaires ou à des administrations, n’est pas pour rendre intelligible cette énigme. Seuls quelques actes plus spectaculaires, tels que le dépôt sur le bureau des assemblées parlementaires, par le premier Président, du rapport public de la Cour, rompent à intervalles assez éloignés ce silence et font connaître, ou rappellent que, dans le contrôle supérieur des finances publiques, la Cour occupe une place très élevée. À l’occasion de l’accomplissement récent de cette formalité après une interruption prolongée due à la guerre, quelques précisions sur l’institution et ses origines ne seront sans doute pas inutiles. Lire les premières lignes
Hélène Campinchi a étudié, dans cette Revue (1), l’effort de guerre des femmes françaises et étrangères ; il n’est pas sans intérêt de rechercher ce qu’est devenue l’activité féminine au service de la Défense nationale française depuis la fin du conflit et comment celle-ci s’est adaptée aux nouvelles conditions de la vie. Il ne s’agit plus, en l’occurrence, d’un service clandestin ou public présentant parfois un caractère séduisant de gloire et de risque, mais simplement d’un emploi civil ou militaire public ou privé dont l’objet est d’assurer la sécurité et, au besoin, la protection de notre pays contre les attaques extérieures. Les femmes qui participent à ces activités sont des fonctionnaires ou des techniciennes, des ouvrières ou des assistantes sociales et infirmières. D’autres enfin appartiennent à l’armée féminine. Lire les premières lignes
Chroniques
La Conférence panaméricaine qui s’est tenue à Pétropolis, aux environs de Rio, dans la deuxième quinzaine d’août 1947, avait officiellement pour objet d’élaborer un pacte de défense mutuelle entre les Nations du nouveau continent. Ce ne fut pas une improvisation, puisque des jalons avaient été posés au cours de réunions précédentes à Buenos Aires, à Lima, à Panama, à La Havane et à Mexico (février-mars 1945) ; mais il s’agissait, cette fois, de trouver une formule qui répondît aux conditions nouvelles du monde et qui fût compatible avec la Charte des Nations Unies. Lire les premières lignes
Bibliographie
C’est un livre passionnant que celui que les Éditions Domat-Montchrestien viennent de publier dans une traduction de l’anglais, sous le titre : Les coulisses de la guerre, par Quentin Reynolds, ce confrère américain, envoyé spécial du Collier’s Weekly, un des périodiques les plus importants des États-Unis, bien représentatif de cette magnifique race de journalistes, globe-trotters et reporters, aussi pleins d’audace que de talent, qui donnent à la presse des États-Unis un cachet si particulier et une animation que la nôtre pourrait lui envier. Ces coulisses de la guerre s’étendent, en réalité, sur le monde entier ; l’auteur nous transporte successivement en Iran, à Moscou, en Asie mineure, à Rome, en Sicile, à Alger. Partout, il témoigne de la même bonne humeur et d’une imperturbable objectivité teintée d’humour. Lire la suite
C’est à M. Jacquinot, alors commissaire de la Marine du Comité français de libération nationale (CFLN) d’Alger et à son chef d’état-major, l’amiral Lemonnier, que revient l’honneur d’avoir créé, en 1943, le célèbre RBFM (Régiment blindé de fusiliers-marins). La Marine eut, dès lors, ses tanks ; leurs équipages furent ses canonniers, ses mécaniciens, ses radios, ses timoniers. C’est ce que nous rappelle, dès le début, le capitaine de frégate Maggiar dans son beau livre. Dès la fin de 1942, le bataillon « Bizerte » avait formé l’aile gauche des armées de Tunisie. Il fut ensuite décidé que le RBFM serait intégré comme régiment de chasseurs de chars dans la division que formait alors au Maroc, le général Leclerc. Lire la suite
William Shirer est un de ces magnifiques collaborateurs de la presse américaine qui, avant et pendant la guerre, ont vécu les instants les plus décisifs de l’histoire européenne et mondiale. Comme certains de ses confrères, William Shirer a vécu uniquement pour sa profession ; mais celle-ci est dotée aux États-Unis de tels moyens matériels, elle comporte une telle liberté physique et spirituelle que c’est en toute indépendance qu’elle peut s’exercer. Lire la suite
La collection dirigée par notre collaborateur, le professeur Henry Laufenburger « Le Monde et les Hommes », vient de s’enrichir d’une excellente monographie consacrée par l’un des collaborateurs de notre chronique économique, Maxime Grange, à une nouvelle matière première : l’alcool. Sa documentation est puisée aux sources les meilleures. Ce n’est point uniquement une œuvre de constatation économique. Si l’auteur y examine la consommation de l’alcool en France, il cherche aussi à se rendre compte des nouveaux besoins qui apparaîtront sur notre marché au cours des prochaines années, à dresser l’inventaire des diverses ressources alcooliques pour déterminer les possibilités de production de la France et de son empire parmi les autres nations. Lire la suite
Nous avons eu souvent l’occasion de noter quelle importante contribution à l’histoire générale constituent les grands reportages de nos confrères anglo-saxons dans le monde entier pendant les périodes décisives de crises qu’il a traversées récemment. M. Roman Fajans, rédacteur du Courrier de Varsovie, mérite, par son activité et par le livre qui la résume au cours des douze années, de prendre place dans cette brillante phalange. Lire la suite
Il est opportun, au moment où se pose devant le pays le problème de la réorganisation de nos forces militaires, que soit clairement exposée la nature des questions débattues. Lire la suite
M. Edgar Morin est certainement un auteur dont on ne peut pas nier ni l’intelligence ni le talent d’exposition. Son livre L’An zéro de l’Allemagne a pour suite L’Allemagne notre souci. Lire la suite
Parmi les nombreux livres suscités par le rôle glorieux joué dans la Libération par nos jeunes troupes, celui-ci mérite une mention spéciale. Ce tout jeune soldat du 501e Régiment de chars a participé à l’épopée de la division Leclerc comme simple agent de liaison et conducteur de jeep, mais son journal, écrit en toute simplicité, constituera un document de premier ordre quand on voudra écrire l’ensemble de ces événements. Lire la suite
Au moment où l’œuvre de colonisation française dans le monde est si sévèrement critiquée par quelques Nations de l’Univers et même par beaucoup de Français, il paraît nécessaire de signaler la publication des œuvres maîtresses d’Auguste Pavie éditées à l’occasion de son centenaire dans la collection internationale de documentation coloniale sous la direction de Charles-André Julien. Dans une introduction excellente, due à une profonde connaissance des questions indochinoises, d’André Masson, devenu, depuis, inspecteur général des bibliothèques, est esquissée, de main de maître, la carrière de ce grand explorateur pacifique, modeste, qui, sa grande tâche accomplie, se retira simplement dans sa propriété de Bretagne pour y parachever les œuvres magnifiques qu’il portait en lui. Lire la suite
Nous avons déjà signalé l’intérêt des efforts déployés par ce grand ami de la paix et de la France, qui pensait d’ailleurs et écrivait en français, pour la création de bases solides de la paix internationale. Ce petit livre fait partie de l’ensemble de ce généreux système. À la racine de toute construction universelle de la paix doit régner un esprit de paix ; la réforme fondamentale de l’humanité est au fond une réforme des âmes. Si utopique que puisse paraître cette tentative, Nicolas Politis, fin diplomate, n’a pas reculé devant elle et, il le dit lui-même, c’est la conscience d’un devoir impérieux qui l’a poussé à écrire ce petit livre : « Pour vivre, les nations sont forcées de s’unir et les hommes de collaborer dans l’unité. »
On connaît la carrière si bien remplie d’André Fribourg qui a consacré la plus grande partie de ses forces à l’étude des problèmes actuels et notamment des questions touchant notre pays, à commencer par l’allemande. Cette fois, c’est à l’Italie que sont vouées ses recherches. Elles font partie d’un vaste ensemble intitulé « Jadis et demain » où l’auteur, qui est le directeur de cette collection, professe avec raison la nécessité de chercher et de proclamer, en politique comme dans la vie, la vérité. Lire la suite
Le Centre d’études de politique étrangère, dont l’activité est si considérable et est, dans tous les domaines extérieurs, si fructueuse, a eu l’idée de réunir en un volume intitulé Nouveaux aspects du problème allemand d’excellentes conférences qui ont été prononcées devant ses auditeurs par des spécialistes qualifiés tels que L.-F. Aubert, M. Baumont, J.-A. Jaeger, R. Lauret, J.-J. Mayoux, L.-R. Franck et J. Rueff. Malheureusement, l’actualité politique allemande et européenne est si mouvante que cette collection, du plus haut intérêt, revêt déjà un aspect historique souvent dépassé par la réalité. C’est, en effet, du début de 1946 que sont datés les sept importants chapitres qui composent ce livre ; la documentation utilisée par leurs auteurs remontait évidemment encore à plus haut : c’est dire que la mise au point du problème allemand exigerait chaque année la parution d’un livre rétrospectif de cette valeur.
M. Henry Morgenthau, Secrétaire du Trésor, avait été chargé, en 1944, par le président Roosevelt, d’ébaucher pour lui un projet concernant le traitement de l’Allemagne après la défaite. Le livre présent est le développement du programme que M. Morgenthau soumit au président. La paix doit être faite de telle sorte qu’une autre génération ne soit pas sacrifiée pour la défense de la liberté. Sachons profiter des leçons à tirer du Traité de Versailles et de son application. Lire la suite
Peu d’œuvres, parmi celles, si nombreuses, relatives à l’histoire de la dernière guerre que nous avons dépouillées à l’intention des lecteurs, nous ont paru d’une richesse comparable à celle de Robert Guillain sur Le peuple japonais et la guerre. Nul n’était mieux qualifié, parmi les très rares Français de cette valeur emprisonnés, pendant les hostilités, au cœur de la citadelle japonaise, pour nous dépeindre, de l’intérieur même, la lutte menée par les chefs et par la multitude nippone qui les suivait aveuglément, contre la grande puissance de l’Amérique. Lire la suite
La guerre en Bretagne, de M. Perraud-Charmentier, évoque le souvenir des actes héroïques des résistants bretons et celui des horreurs de la répression allemande. Les quatorze récits de son ouvrage sont profondément émouvants par le témoignage vécu de l’esprit de sacrifice qui animait ces héros ; ils affirment, en même temps, par des preuves indiscutables, la cruauté nazie, inaccessible à tout sentiment de pitié. La magnifique figure de l’avocate nantaise Marthe Delpirou-Baron, dont les hautes vertus morales soutiennent les martyrs de Ravensbruck ; l’horrible calvaire de Joséphine Bock, arrachée à ses cinq enfants, dont l’âme indomptable demeure pleine d’espoir jusqu’à l’heure de la mort ; la foi inébranlable du frère Legeay et la calme confiance d’Alexandre Fourny constituent autant de documents précieux sur un passé si proche que beaucoup semblent pourtant avoir déjà oublié.
C’est un livre qui mériterait une traduction française que celui dû à l’un des collaborateurs directs de Gœbbels au ministère de la Propagande allemande. Semmler, son auteur, confirme, ce que nous savions déjà, que, parmi les coadjuteurs du Führer, celui-ci fut le plus intelligent, le plus consistant, le plus redoutable. Il fut, heureusement pour nous, entravé dans son action néfaste par la haine de ses partenaires, notamment de Gœring et de Ribbentrop. Lire la suite
M. Roger Dion, professeur à la Sorbonne. auteur d’ouvrages importants sur la géographie humaine et notamment sur la vie rurale française, donne, en un livre élégant et d’ailleurs trop bref, d’intéressants aperçus sur les frontières françaises au cours de l’évolution historique du pays. Lire la suite
L’ouvrage s’ouvre sur une citation tirée d’une lettre de Winston Churchill. « Il eût été facile d’éviter cette guerre, si les Nations s’étaient unies pour utiliser loyalement et avec courage la Société des Nations. » Mais les dirigeants des principaux États européens n’ont pas su ou n’ont pas voulu utiliser cet organisme de paix. M. Ouvrard le montre dans le conflit chino-japonais et italo-égyptien, dans la conférence du désarmement, la remilitarisation de la Rhénanie et la guerre d’Espagne. Lire la suite
Une collection extrêmement intéressante dont le siège est à Lausanne et qui, sous le titre général de Traits, publie un cahier par mois, a consacré son 8e fascicule à la traduction de l’anglais d’un petit ouvrage de Sir William Beveridge. L’auteur, qui a voué sa pensée et son œuvre à la rénovation de son grand pays, par l’élaboration d’un plan de sécurité sociale et d’une politique de travail, se tourne, cette fois, vers le problème de la paix. Selon lui, la paix est un bien qui, comme tous les objets de valeur, ne peut être acquis que moyennant paiement et doit être payé par les nations puissantes et riches ; ce paiement, elles ne pourront le faire qu’en utilisant leur puissance, non point en vue de quelque avantage mesquin, mais pour le bien de tous dans le monde, en répandant la richesse et grâce à la coordination économique avec les autres nations. Lire la suite
La Revue de Défense Nationale a, en son temps (août 1945), rendu compte du livre capital de Sumner Welles dont le succès aux États-Unis a été si considérable. La maison d’édition Brentano’s vient d’en donner une excellente traduction dans une luxueuse présentation. Il est heureux qu’un pareil ouvrage, destiné à offrir au monde un plan d’organisation internationale et à détourner son grand pays de l’isolationnisme soit ainsi devenu accessible à un grand public de langue française.
La thèse que développe M. Pierre Lebon, dans son livre ramassé et suggestif, est celle-ci : la France ne pourra vivre et se développer que si les influences allemandes, qui ont plus ou moins empoisonné une bonne partie de la mentalité nationale, sont éliminées. Une œuvre de désintoxication générale est à entreprendre. L’influence allemande avait tenté de saper l’entente franco-britannique, indispensable à la France ; elle avait cherché à créer en France un antisémitisme artificiel, de même qu’elle avait, non sans succès du reste, joué du prétendu péril bolchevique, pour rendre, à notre pays, plus difficile, une alliance avec l’URSS. Lire la suite
Œuvre bien ingrate que celle entreprise par M. Thiry sur les jours qui précédèrent la seconde abdication. Ces pages nous révèlent heure par heure l’époque la plus triste de l’Empire. Dans ce livre, l’auteur ne semble pas prendre parti ; il laisse parler les faits. C’est, en effet, par un simple récit historique, que les causes de l’abdication nous sont révélées. Abandonné de toute sa famille et de ses amis, trahi par ceux qu’il a élevés, l’Empereur reste seul pour tenir tête à la coalition : Fouché mène le jeu ; avec des détails qui semblent quelquefois superflus, nous découvrons son activité inlassable. Lire la suite
Jacques Chastenet avait déjà donné trois livres remarquables sur l’histoire d’Angleterre (Pitt, Wellington, Le Parlement d’Angleterre). Il étudie, cette fois, une période essentielle pour l’histoire de la nation amie, celle qu’a dominée pendant plus de cinquante ans de règne, une souveraine qui exprimait merveilleusement les tendances et aspirations profondes de son peuple. Cette Angleterre victorienne pourrait, à maints égards, être comparée à la France de Louis XIV, tant elle fut marquée de réussites de tout ordre, ne fussent que la naissance et l’extension d’un magnifique empire mondial. Lire la suite
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