Les Bandes de Picardie ou le 1er RI dans la Résistance
Dans la résistance de l’armée, le 1er Régiment d’infanterie a joué un rôle magnifique. Il y était prédestiné par son glorieux passé, car dès 1567, quand naquit l’armée permanente française, les bandes de Picardie fusionnèrent dans le « Picardie », « Premier Régiment français ». Quand en novembre 1942, l’armée française, ou plutôt ce qu’il en restait, fut dissoute, le 1er RI se dispersa dans les villages et dans les bois du Cher.
Son histoire aventureuse recommença si bien que l’historique du régiment peut aujourd’hui inscrire à son actif les noms de Rocroy, Malplaquet, Fleurus, Wagram, Gravelotte, la Marne, Verdun, Dunkerque. Grâce au truquage des états, ses trois bataillons qui avaient pris le demi-maquis entre Vierzon, Nevers et Saint-Amand, sous le couvert de coopératives agricoles et forestières, purent être dotés d’armes et de matériel échappés au contrôle allemand. Mais il fallut attendre jusqu’à la fin de juillet 1944 pour voir se révéler en plein héroïsme l’action du 1er RI. Quand les troupes allemandes refluèrent vers l’Atlantique, il décrocha la guérilla qu’il attendait depuis si longtemps ; elle aboutit, au bout d’une lutte d’un mois, par une véritable apothéose : la reddition du général allemand Elster avec 18 000 hommes le 11 septembre 1944. « Comment pouvais-je, s’écria ce dernier, commander cette colonne de 18 000 hommes harcelée de tous côtés et de façon incessante par les maquis ? »
Le général Kœnig, ancien commandant en chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI), a rendu un témoignage éclatant à l’ardente préparation et à l’action si efficace de ce grand Régiment qui est resté, selon sa devise « par sa fidélité dans le passé, un modèle pour l’avenir. »
Ce volume, magnifiquement présenté, avec de nombreuses illustrations de couleurs et quatre plans en quatre couleurs, est comme un monument élevé à la gloire des « Bandes de Picardie ».