Le chemin de Paris
Parmi les témoignages de nos amis et alliés sur la reconquête de la France, celui du major D.-W. Dresden, qui vient de paraître dans une bonne traduction de M. E. Michel Tyl, est un des plus précieux. Ce sont les impressions notées au jour le jour d’un journaliste qui avait passé de longues années, semble-t-il, en France et à Paris et qui était chargé des délicates fonctions des affaires civiles sur le territoire français à mesure que celui-ci allait être récupéré, grâce à la vaillance de nos amis Américains et Anglais.
Le récit ne se rapporte donc pas aux opérations proprement dites ; il décrit seulement d’une façon très pittoresque le débarquement de l’auteur et de ses camarades de la presse sur une plage normande, puis, avec une minutie qui n’a d’égale que sa sympathie et sa compréhension de la mentalité et du tempérament français, il note tout ce que ses yeux ont vu à partir du troisième jour du débarquement, au cours de la marche sur Paris, pendant son entrée dans la capitale, au moment de sa délivrance.
Il est impossible, à notre avis, de traduire avec plus d’émotion et d’amour de notre pays ces impressions d’un reporter et d’un ami. étant donné la notoriété de l’auteur et la diffusion de ses articles dans le New York Time Magazine. Il est certain que ces belles pages auront puissamment contribué à éclairer le grand public américain sur l’intensité des souffrances de la population française, sur l’héroïsme de tous les combattants, aussi bien des Forces françaises de l’intérieur (FFI) que des femmes et des enfants de France, unis, en ces jours mémorables, pour la libération du territoire.