Armements terrestres et aériens
Traditionnellement, tous les deux ans en mai-juin, deux manifestations prestigieuses sont l’occasion de montrer notre savoir-faire en conception et fabrication d’armements. Il s’agit de l’exposition des matériels terrestres — la Xe cette année, du 10 au 15 juin à Satory — et du salon international de l’aéronautique et de l’Espace — le XXXVIe, du 31 mai au 9 juin au Bourget —.
Les progrès réalisés en techniques d’armement sont considérables, nécessaires si l’on veut que nos armées soient dotées des matériels les plus efficaces dans l’accomplissement de leurs missions, mais excessivement onéreux. Les budgets militaires étant inévitablement limités, la qualité oblige à diminuer la quantité des séries fabriquées : il y a donc un choix souvent difficile à faire.
Ce dilemme s’est toujours posé : au début de ce siècle déjà, dans la Marine nationale, s’opposaient les deux options « beaucoup de bâtiments rustiques » et « peu de navires à grandes performances » ; souvent était adoptée une solution intermédiaire, pas toujours satisfaisante d’ailleurs ! Actuellement, les termes sont modifiés et la marge de manœuvre des décideurs s’est amenuisée : il faut disposer de matériels sophistiqués, aux performances les meilleures possibles, mais il faut aussi ne pas tomber au-dessous d’un certain nombre, sinon des missions ne seront pas ou seront mal assurées.
Dans les trois articles qui suivent, le général René Imbot, Chef d’état-major de l’Armée de terre, le général Bernard Capillon, Chef d’état-major de l’Armée de l’air, le général (CPN) Michel Forget, ancien commandant de la Force aérienne tactique — et auteur fidèle de notre revue —, évoquent la nécessité d’un choix judicieux — qualitativement et quantitativement — des matériels afin d’assurer l’efficacité opérationnelle maximale de nos forces terrestres et aériennes dans les prochaines décennies. Il va de soi que cette nécessité s’impose dans les mêmes termes au Chef d’état-major de la Marine.