Les attentats de 2015 ont démontré le besoin de pouvoir mobiliser des effectifs militaires supplémentaires. L’idée d’une Garde nationale pourrait répondre à cette nécessité en s’appuyant sur un projet réaliste à la portée de nos ressources humaines et budgétaires.
Une Garde nationale : oui, mais comment ?
A National Guard: Yes, but How?
The 2015 attacks have demonstrated the need to be able to mobilize supplementary military troops. The idea of a National Guard could to respond to this necessity, supported by a realistic project within reach of our human and budgetary resources.
Si demain une attaque terroriste a lieu contre une usine chimique, il faudra surveiller toutes les usines chimiques. Si un centre de transmission, une préfecture ou encore un barrage… sont pris pour cible, le gouvernement voudra protéger tous les points sensibles. Oui, mais comment ? Avec qui ?
Une Garde nationale pour quoi faire ?
Depuis la suppression du service national, les militaires de réserve voient leurs effectifs fondre comme neige au soleil. Ils sont encore officiellement 27 000 et devraient remonter à 40 000 selon le ministre de la Défense. Encore faut-il savoir que nombre d’entre eux travaillent dans les états-majors et sont peu employés sur le terrain. Si les armées françaises n’avaient pour seule mission que de guerroyer outre-mer, ce ne serait pas bien grave. Les militaires professionnels sont les mieux à même d’exécuter ces missions et, malgré les difficultés, ils font face au besoin et ils le font bien.
Mais l’armée se doit aussi de participer à la défense du territoire français. Historiquement voulue par le général de Gaulle (décret du 24 février 1962) la défense opérationnelle du territoire (DOT) a rarement intéressé les responsables politiques et n’a jamais attiré les meilleurs cadres de l’Armée de terre. Il faut bien reconnaître qu’aujourd’hui les patrouilles Vigipirate ou Sentinelle effectuées dans les gares et les lieux publics sont très chronophages, peu valorisantes et gênent considérablement l’entraînement des forces. Sont-elles efficaces ? Lorsque la menace terroriste se manifeste peu, il est facile de se gausser en affirmant qu’elles ne servent à rien. Après les périodes d’attentats, leur efficacité est moins mise en doute. En effet, chacun peut constater aujourd’hui qu’aucune attaque n’a eu lieu à proximité d’une patrouille de militaires armés. Mais, on peut remarquer aussi que leur présence à un endroit donné n’empêche pas les terroristes d’agir ailleurs. L’actualité conduit à se demander si les attentats meurtriers de Paris auraient pu être évités si beaucoup plus de militaires avaient été mis sur le terrain.
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