La Chine a l’ambition de reconstituer une nouvelle « Route de la Soie » terrestre. Le réalisme impose d’être prudent face à de tels projets grandioses mais risquant de ne jamais être réalisés tant le transport terrestre est au final moins compétitif que la voie maritime, malgré des délais qui pourraient sembler plus rapides.
Rêves chinois
Chinese Dreams
China has an ambition to reconstruct a new, terrestrial “Silk Road.” Realism necessitates prudency facing such grandiose projects but risks never being realized, as terrestrial transport is ultimately less competitive than maritime routes, despite seemingly faster transport periods.
La fin de la mondialisation est annoncée, du fait de la crise économique et de réflexes de défense devant l’inconnu, le commerce international va subir un certain ralentissement.
La République populaire de Chine s’est construite en « atelier du monde » en exploitant le labeur de villageois attirés par le mirage des grandes villes. De même, l’URSS était en phase d’expansion, jusqu’à son écroulement en 1991.
L’« atelier » faiblit aujourd’hui ; les déracinés chinois de naguère se sont organisés et réclament des permis de séjour et des augmentations de salaire. Les industriels délocalisent leurs usines textiles dans d’autres pays d’Asie, à la recherche de salaires plus bas et de conditions de travail encore plus (dé)favorables, vers le Bangladesh, le Vietnam, le Cambodge, la Birmanie, le Népal, les Philippines. Ils recherchent aussi à contourner les restrictions aux importations imposées par certains pays, comme les États-Unis, en s’installant dans ces pays qui bénéficient d’un traitement douanier favorable, avec des droits de douane nuls ou réduits. Le gouvernement chinois compte bénéficier de nouveaux accords de libre-échange qui donneraient à leurs productions le droit d’entrer partout, librement et sans taxes.
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