Military History–The Battle of the Somme: Sketch of an Inter-Allied Logic
Histoire militaire – La Bataille de la Somme ou l’ébauche d’une logique interalliée (I) - La planification de la bataille
Si l’année 1916 fut marquée par la bataille de Verdun, elle le fut également par la bataille de la Somme, engagement allié franco-britannique contre l’armée allemande. Au-delà des vicissitudes et des aléas d’ordre tactique de cette bataille, il est intéressant d’étudier ce volet interallié depuis la planification de la bataille jusqu’à sa conduite, Joffre étant parvenu à se hisser au niveau de la coordination interalliée de la conduite de la guerre.
En fait, cette logique interalliée entre armées française et britannique s’était fait sentir dès la mêlée des Flandres à l’automne 1914, époque où personne n’était encore disposé à la considérer, mais où Foch, comme adjoint du général en chef dans le Nord, avait habilement et empiriquement réussi à concentrer les efforts de French avec les siens. Dès le mois de juillet 1915, Joffre avait proposé au ministre de la Guerre, Millerand, « de centraliser la conduite supérieure de la guerre au Grand Quartier Général français ». Cette proposition fut éconduite par le gouvernement français qui ne tenait nullement à accroître le périmètre des responsabilités du GQG.
La genèse de la Somme
Néanmoins, fort de son aura, mais également du fait patent que c’était l’armée française qui fournissait l’effort militaire le plus important dans la guerre, Joffre réussit à organiser début décembre 1915 à Chantilly, une conférence interalliée visant à planifier, avec l’accord des commandements nationaux des armées de l’Entente, les actions militaires coordonnées pour l’année à venir, l’année 1915 ayant en effet brillé par des actions divergentes sur le front occidental et celui de l’Est, ce qui avait permis à Falkenhayn de pouvoir manœuvrer sur ses lignes intérieures entre ses différents théâtres, français et polonais. Il a donc été acté une offensive conjointe franco-britannique, dans le Nord avec un vaste retour offensif de l’armée russe dans le Sud-Est du front polonais. Comme l’armée russe ne pouvait pas être prête avant le mois de juin, c’est cette date qui se trouve arrêtée. C’est grâce à la seule équation personnelle de son autorité et de son prestige que Joffre a réussi à acquérir cette reconnaissance des commandements alliés (1).
Il reste 72 % de l'article à lire
Plan de l'article