Le golfe de Guinée connaît un accroissement de la piraterie maritime néfaste pour les pays de la région. Une réponse coordonnée est nécessaire et s’appuie sur des initiatives intéressantes mais qui imposent des efforts dans la durée et une volonté d’avoir une approche globale et commune plus efficace.
La réponse stratégique et capacitaire aux défis de l’insécurité maritime en Afrique de l’Ouest
Responding with strategy and capabilities to the challenges of maritime insecurity in Western Africa
The Gulf of Guinea has seen an increase in sea piracy which is damaging the countries in the region. A coordinated response is necessary, based on interesting initiatives which require lasting efforts and the determination to implement a comprehensive, common approach that will be more efficient.
L’année 2012 a marqué un tournant pour les routes maritimes de la zone du golfe de Guinée. En effet, cette année-là, on a observé pour la première fois un dépassement des actes de piraterie, de vols à main armée et de brigandage enregistrés dans les eaux Ouest africaines par rapport au très surveillé bassin somalien (1).
Cet accroissement du nombre d’attaques de pirates dans le golfe de Guinée survenait au moment où la tendance à la baisse des actes similaires était observée au large des côtes somaliennes et au plan mondial, avec un repli de - 11 % pour l’année 2012.
L’insécurité maritime dans les eaux du golfe de Guinée, qu’elle prenne la forme d’actes de piraterie tels que définis par l’article 101 de la Convention de Montego Bay, ou d’actes de brigandage ou de vols à main armée contre les navires, est perçue par les spécialistes comme une seule et même menace, compte tenu des coûts qu’elle engendre, et des réponses qu’elle exige (2).
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