La crise centrafricaine a été brutale avec un État failli. Les Nations unies avec la Minusca ont contribué à rétablir une situation sécuritaire plus stable permettant des avancées significatives mais encore fragiles. La Minusca verra son mandat révisé pour mieux répondre à ce nouveau contexte post-transition.
Minusca : la perspective onusienne à la crise centrafricaine
Minusca: the UN perspective of the crisis in the Central African Republic
The crisis in the Central African Republic was brutal, resulting in a failed state. The United Nations, with Minusca, contributed to restabilise the security situation, enabling significant progress to be made, though it remains fragile. Minusca’s mandate will be revised in order to better respond to this new, post-transition context.
Après trois ans d’une transition fragile dans un contexte politique dont l’instabilité a été exacerbée par le regain de violence de l’automne 2015, l’avenir de la République centrafricaine (RCA) inspirait peu d’espoir. État failli, ravagé par une guerre civile qui a presque débouché sur un génocide et théâtre d’une grave crise humanitaire, la RCA semblait vouée à subir un cycle récurrent de chaos et de violence à grande échelle. Les efforts conjugués des Nations unies, de l’Union africaine, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac), de l’Union européenne, des partenaires bilatéraux comme la France et les États-Unis, et internationaux, tels que l’OIF et l’OCI, en appui des acteurs nationaux ont cependant permis des progrès inédits : la tenue d’élections présidentielles et législatives dans un climat apaisé, et une stabilisation de la situation sécuritaire.
Ce processus électoral, entamé le 13 décembre 2015 avec le vote référendaire, a culminé le 30 mars 2016 avec l’investiture du président démocratiquement élu, le professeur Faustin Archange Touadéra, et la majorité des députés. Les scrutins se sont déroulés dans le calme, mettant fin à la transition et portant une vague d’espoir dans un pays meurtri.
« L’ordre et la stabilité étaient absents, les Centrafricains vivaient comme des prisonniers sur leur propre terre, la vie humaine n’était plus sacrée », a rappelé le chef de l’État dans son discours d’investiture. Il a souligné le rôle clé des pays amis, des institutions régionales et internationales dans la normalisation de la situation, dont celui de l’ONU qui « s’est donné les moyens pour rétablir l’ordre avec l’aide de la Minusca » et l’a remerciée « pour son action en faveur d’une paix durable dans notre pays ».
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