Le 9 juillet 2016, en quittant Varsovie où venait de se dérouler un Sommet essentiel pour la sécurité de l’espace euro-atlantique, les vingt-huit chefs d’État et de gouvernement ont alaissé derrière eux une Alliance plus forte et plus apte à faire face à la diversité croissante des risques et des menaces pesant sur la sécurité de nos nations. Le succès du Sommet de Varsovie a permis à l’Otan d’adresser un message clair et crédible à tous ceux qui l’observent, qu’ils soient plus ou moins bien intentionnés à son endroit : les Alliés sont unis et déterminés à se défendre contre toute agression, d’où qu’elle vienne, tout en réaffirmant sans ambiguïté leur volonté de renforcer la stabilité du continent européen.

En tant que directrice des affaires stratégiques, de la sécurité et du désarmement au ministère des Affaires étrangères et du Développement international, et désormais en tant qu’ambassadrice représentante permanente de la France auprès de l’Otan, je souhaiterais livrer ici ma vision de la préparation du Sommet de Varsovie et en tirer quelques enseignements pour l’avenir.

Une Alliance unie et déterminée

Depuis le déclenchement de la crise russo-ukrainienne, et dans la lignée des décisions prises lors du Sommet du pays de Galles en septembre 2014, l’Otan s’est engagée dans un examen sans concession de sa posture militaire afin de s’assurer qu’elle était à même de faire face à toutes les contingences de son environnement stratégique, sur son flanc Est comme sur son flanc Sud. Ces lourds travaux ont d’abord permis de mettre en œuvre, de manière effective et très rapide, les mesures arrêtées à Cardiff – à commencer par le Plan d’action pour la réactivité, qui renforce de manière radicale la capacité de l’Alliance à faire face à une crise, qu’elle survienne sur son territoire ou à l’extérieur. Dans la perspective du Sommet de Varsovie, les Alliés ont ensuite œuvré au renforcement de la posture de dissuasion et de défense de l’Otan, notamment à travers :