Le Sommet de Varsovie a été l’occasion de rappeler la doctrine nucléaire de l’alliance et la nécessité d’avoir une position claire et affirmée face à la Russie qui mène une politique de « sanctuarisation agressive » potentiellement déstabilisatrice et dangereuse vis-à-vis des pays voisins.
Retour sur le Sommet de Varsovie : les aspects nucléaires
Return to the Summit of Varsovie: Nuclear Aspects
The Summit of Varsovie was an occasion to recall the alliance’s nuclear doctrine and the necessity of having a clear and affirmed position facing Russia, which carries out a policy of “aggressive sanctuarization,” a policy that is potentially destabilizing and dangerous concerning its neighboring countries.
Depuis plus de vingt ans, le nucléaire n’occupait plus une place centrale dans les débats stratégiques des pays occidentaux et de l’Otan. Le sentiment général au sein de l’Alliance était que l’Otan n’était plus confrontée à des menaces directes sur son territoire et à ses frontières. L’Otan était entourée de nombreux pays « partenaires », dont bon nombre aspiraient à rejoindre l’Alliance. La menace des armes nucléaires semblait donc lointaine et les débats se concentraient sur les risques de prolifération ou les perspectives d’un monde sans armes nucléaires.
La situation a radicalement changé au cours des dernières années. De grandes puissances et des puissances régionales modernisent leurs forces nucléaires et leur donnent un rôle central dans leur posture stratégique au sens large. Dans ce contexte, la dissuasion est de retour, et l’Otan devait rétablir une défense et une dissuasion solides et crédibles face à des menaces multiples et diverses. Ce débat présentait une forte dimension nucléaire.
À l’Est, les événements en Ukraine et la nouvelle posture de la Russie remettent en cause les fondements mêmes de la sécurité européenne.
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