Le porte-avions constitue un atout stratégique majeur pour la France. Le Charles-de-Gaulle engagé à plusieurs reprises pour l’opération Chammal va bientôt connaître une modernisation pour le maintenir en service jusqu’en 2041, tout en réfléchissant à un successeur nécessaire bénéficiant de l’expérience acquise depuis 1928.
Le porte-avions : réflexions à l’aube d’une éclipse
The aircraft-carriers: reflection at the dawn of an eclipse
The aircraft-carrier is a major strategic asset for France. The Charles-de-Gaulle that has been engaged several times in the Operation Chammal, will soon be modernized to keep it in service until 2041, while thinking about a necessary successor benefiting from gained experience since 1928.
Capacité « à éclipse », notre unique porte-avions est régulièrement l’objet de la malédiction propre à son espèce : lorsqu’il est opérationnel, le porte-avions semble utile – voire indispensable – à notre stratégie. À l’inverse, lors de ses périodes d’indisponibilité prolongée, les interrogations sont nombreuses sur l’utilité d’un outil devenu alors bien encombrant.
Au moment où le Charles-de-Gaulle conduit son troisième déploiement en soutien de l’opération Chammal et alors que l’échéance de son prochain arrêt technique majeur – qui privera la France de cette capacité pendant dix-huit mois – approche, il n’est pas inutile de remettre en perspective l’utilité du porte-avions, dans un contexte où la pression de l’immédiateté fait parfois perdre le sens du temps long.
Capacité militaire tactique de premier plan qui pèse dans les crises, le porte-avions est surtout un outil stratégique sans équivalent au service d’une volonté politique qui mérite le temps et les investissements qui lui sont consacrés pour continuer à dominer demain et après-demain.
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