Novembre 2016 - n° 794

De nouveaux enjeux de défense ?

« Il ne suffit pas d’avoir horreur de la guerre. Il faut savoir organiser contre elle les éléments de défense... »

Aristide Briand

Le temps politique à l’occasion d’une élection présidentielle est résolument tourné vers les questions nationales : emploi, économie, éducation… rarement vers les questions internationales et géopolitiques. De plus, les questions de défense sous la Ve République font depuis l’alternance de 1981 l’objet d’un consensus entre la Droite et la Gauche avec souvent des variables d’ajustement budgétaire. Avec la professionnalisation des armées décidée en 1996, notre défense a connu une série ininterrompue de réformes plus ou moins réussies mais qui globalement ont exigé de faire autant avec beaucoup moins dans un contexte opérationnel exigeant où nos soldats, marins et aviateurs ont eu à se battre, souvent dans l’indifférence polie d’une opinion publique ne se sentant plus concernée par les questions de défense. Lire la suite

  p. 1-1

De nouveaux enjeux de défense ?

La défense sera un enjeu majeur du prochain quinquennat avec un effort supplémentaire à conduire pour rattraper les retards accumulés. La France doit exercer un leadership fort et ses armées auront les moyens de remplir les missions en se concentrant sur le « haut du spectre ». Lire la suite

  p. 7-11

Les forces françaises démontrent leur excellence en opération, au prix de multiples sacrifices, imposées par des réformes trop souvent aggravées par des réductions budgétaires draconiennes. Un changement d’orientation s’impose pour redonner à notre défense les moyens indispensables pour garantir la sécurité de notre pays. Lire la suite

  p. 12-17

Une remise à plat de notre défense s’impose pour permettre à la France de rompre avec le déclin inexorable de ses armées, malgré la qualité de ses engagements. De nouveaux efforts sont désormais nécessaires pour répondre aux menaces. La souveraineté du pays est en jeu et son indépendance doit être préservée. Lire la suite

  p. 18-22

La défense de la France mérite un effort majeur et durable pour redresser la situation et donner à nos armées les ressources nécessaires pour faire face aux menaces. Il doit y avoir une vraie ambition et de vrais choix passant par un engagement politique décisif. Lire la suite

  p. 23-27

Une vraie rupture s’impose en termes de politique de défense en redonnant à nos armées les capacités à remplir leurs missions avec un véritable effort budgétaire dès 2018 et en relançant au niveau européen d’importants programmes de coopération avec de solides ambitions notamment sur le renseignement et la recherche. Lire la suite

  p. 28-31

2% du PIB dédié à la défense est un objectif désormais partagé. Maintenant, il convient de réfléchir avec réalisme, pragmatisme et efficacité sur les modalités d’exécution et de définir les bonnes priorités en consolidant les choix qui ont déjà été faits et qui répondent aux besoins opérationnels. Lire les premières lignes

  p. 32-37

Pour débloquer la défense européenne, aujourd’hui incapable d’être réellement mise en œuvre, il faudrait un projet innovant qui pourrait s’appuyer sur un traité entre les trois vraies puissances militaires en Europe. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni permettraient ainsi un vrai rebond politique donnant corps à une défense de l’Europe plus crédible. Lire les premières lignes

  p. 38-41

Suez : hier et aujourd’hui

L’affaire de Suez est révélatrice des divergences d’appréciation de la situation entre tous les acteurs. Entre Paris et Londres, les objectifs politiques et militaires étaient différents. Dès lors, l’échec était inéluctable d’autant plus que l’environnement international avait changé depuis 1945 au détriment des anciennes puissances. Lire les premières lignes

  p. 43-50

Suez a révélé les insuffisances françaises en termes de compétence à travailler en bilatéral, de planification interarmées, de capacités aéronavales et amphibies coordonnées. Le système D à la française n’a pas suffi à combler les lacunes structurelles, ayant entraîné de facto une tutelle britannique. Lire les premières lignes

  p. 51-56

L’opération franco-britannique a nécessité la mise en place d’une chaîne logistique importante qui, malgré l’échec politique, a bien fonctionné, prenant en compte les élongations et démontrant que la France avait su tirer les leçons de la défaite de juin 1940. Lire les premières lignes

  p. 57-61

La question de l’organisation du commandement a été centrale dans l’échec politique de l’opération en raison des objectifs contradictoires entre Londres et Paris, d’autant plus que le gouvernement français avait entériné une subordination de facto de sa force au commandement britannique. Lire les premières lignes

  p. 62-66

Dénier l’accès à certaines zones maritimes devient un enjeu politique pour certaines puissances, au risque d’une confrontation avec les marines occidentales habituées au principe de libre navigation. Le défi imposé est donc réel et oblige à une réflexion sur notre capacité à y répondre. Lire les premières lignes

  p. 67-72

Le porte-avions constitue un atout stratégique majeur pour la France. Le Charles-de-Gaulle engagé à plusieurs reprises pour l’opération Chammal va bientôt connaître une modernisation pour le maintenir en service jusqu’en 2041, tout en réfléchissant à un successeur nécessaire bénéficiant de l’expérience acquise depuis 1928. Lire les premières lignes

  p. 73-79

Le droit maritime part du principe de libre navigation et de la responsabilité de l’État du pavillon d’un navire. Face aux multiples enjeux actuels avec le besoin de sécurité, des évolutions sont en cours pour réduire les droits de l’État du pavillon et introduire une approche plus globale et donc plus sécuritaire. Lire les premières lignes

  p. 80-86

Thales dispose de compétences spécifiques pour répondre aux enjeux de sécurité dans le domaine maritime. L’éventail d’équipements et de systèmes développés couvre l’ensemble des menaces susceptibles d’être rencontrées avec la recherche d’innovations s’appuyant sur l’expérience opérationnelle Lire les premières lignes

  p. 87-91

En octobre 1066, le duc Guillaume de Normandie battait Harold à Hastings et devenait ainsi le nouveau souverain d’Angleterre. La campagne militaire avec son débarquement a constitué un modèle tant dans sa préparation que sa conduite avec, au final, un succès militaire transformé en victoire politique. Lire les premières lignes

  p. 92-102

Contrepoint

Le Sommet de Varsovie pourrait marquer une régionalisation accrue de l’Otan concentrée sur la défense de l’Europe, alors que la PSDC, tournée vers l’extérieur du continent, pourrait de facto voir son rôle s’accroître. Il est urgent qu’une meilleure complémentarité s’établisse entre l’Otan et l’UE. Lire les premières lignes

  p. 103-108

Repères - Opinions

L’UE est confrontée à de nouvelles crises l’obligeant à répondre à celles-ci en développant une architecture, une doctrine et des moyens, qui, une fois engagés, devraient permettre une meilleure gestion et conduire des opérations. Les outils ainsi mis à disposition s’inscrivent dans un processus d’adaptation face à la crise en cours. Lire les premières lignes

  p. 111-115

Le concept d’ultime avertissement est apparu dans la doctrine de la dissuasion française à partir des années 1980 en confirmant le caractère politico-stratégique de l’arme nucléaire. Alors que les menaces ont évolué, le discours français reste cohérent en vue de renforcer la posture dissuasive et maintenir une incertitude pour un adversaire potentiel. Lire les premières lignes

  p. 116-120

Le combat cybernétique est désormais une réalité opérationnelle et qui doit s’intégrer dans la manœuvre globale. Cela passe par une évolution de la fonction SIC et son intégration dans la stratégie militaire. Ce nouveau paradigme s’inscrit dans l’évolution permanente de l’espace numérique qui nous entoure. Lire les premières lignes

  p. 121-126

Recensions

Nikolaus Scholik : Seemacht im 21. Jahrundert – Handbuch & Lexikon  ; Caesar-Press, Wien, 2015 ; 212 pages - Fabien Laurençon

L’intérêt premier du livre – La puissance navale au XXIe siècle – tient tout d’abord au parcours atypique de l’auteur : Nikolaus Scholik, né en 1945 à Vienne, un pays dont la parenthèse maritime s’est achevée par ailleurs il y a près d’un siècle, avec la perte de l’accès à l’Adriatique, en 1918, a choisi sur le tard de s’intéresser aux questions navales. Après une carrière dans l’industrie et l’édition, il consacre son doctorat à l’université de Vienne en 2012 à la problématique des choke points (dont est issu le chapitre 6 « Les détroits d’Ormuz et de Malacca »). Lire la suite

  p. 127-128

Christian Harbulot : Fabricants d’intox. La guerre mondialisée des propagandes  ; Lemieux Éditeurs, 2016 ; 165 pages - Marie-Dominique Charlier-Barou

Christian Harbulot nous a encore conquis avec la sortie de son dernier ouvrage Fabricants d’intox. La guerre mondialisée des propagandes. Auteur de nombreux ouvrages de référence comme notamment Le manuel d’intelligence économique (2012) ou encore Techniques offensives et guerre économique (2014), le directeur de l’École de Guerre Économique de Paris (EGE), considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de l’intelligence économique, nous livre ici une analyse froide et décapante des dangers d’une certaine forme d’information sur la société civile. Alors que nombre d’observateurs se focalisent sur les seules dimensions technologiques de la révolution numérique, Christian Harbulot met l’accent sur l’importance des contenus, leur maîtrise, leur cohérence et leur logique tout au long de la chaîne informationnelle. Lire la suite

  p. 128-130

Marc Crépon et Frédéric Worms : La philosophie face à la violence  ; Éditions des Équateurs, 2015 ; 204 pages - Audrey Hérisson

À la fin des années 1980, le ton était à la fin de l’histoire comme de celle de la philosophie. Nous pouvons dire qu’aujourd’hui, nous ne sommes plus dans cette même tonalité : l’histoire continue bien, non moins violente (!), et en appelle toujours autant à la philosophie. Il ne suffit pas, même si cela est essentiel, de mettre la philosophie à l’épreuve de la violence, pour la sortir des sentiers battus et la forcer à se confronter à la réalité du monde. Il faut aussi mettre la violence à l’épreuve de la philosophie, en acceptant de poser les problèmes fondamentaux, notamment éthiques, soulevés par les guerres qui se déroulent de nos jours. Lire la suite

  p. 130-132

Revue Défense Nationale - Novembre 2016 - n° 794

De nouveaux enjeux de défense ?

New issues of defense?

Defense will be a major issue in the next five-year term with a supplementary effort to be conducted to catch up the accumulated delay. France should exercise a strong leadership and its armies will have means to finish their missions while concentrating on the “top of the spectrum”. Read more

The French forces demonstrate their excellence during operation, at price of multiple sacrifices imposed by aggravated reforms from the draconian budgetary reductions. A change of adjustment will be imposed to give our defense the indispensable ways back to guarantee the security of our country. Read more

A call for our defense is imperative to allow France to break with the inexorable decline of its armies, despite the high quality of its commitments. New efforts are therefore necessary in order to respond to threats. Sovereignty of a country is at risk and its independence should be preserved. Read more

Defense of France deserves an important and long-term effort to redress the situation and give our armies the necessary resources to cope with threats. One should have a genuine ambition and true choices by a decisive political engagement. Read more

A true rupture forces to give our armies again the capacities to complete their missions, in terms of defense policy, with a true budgetary effort in 2018; and to relaunch important cooperation programs at the European level, with solid ambitions particularly in intelligence and research. Read more

Dedicating 2% of GDP to defense is a shared objective from now on. Nowadays, it is agreed to think realistically, practically and efficiently in terms of execution and to define the priorities while consolidating the choices we have already made and responding to operational needs.

To unblock European defense, which is incapable of implementing anything, an innovative project that could push a treaty among the three true military powers in Europe must be done. France, Germany and the United Kingdom would let a true political rebound take place, making the defense of Europe more credible to the society.

Suez: Yesterday and Today

The affair of Suez has revealed the different judgments among all the actors. Between Paris and London, the political and military objectives were different. From then on, the failure was inevitable especially as the international context had changed since 1945 to the detriment of the old powers.

Suez has revealed the French insufficiencies in terms of competency working bilaterally, in the inter-army planning, and in the coordinated air-sea and amphibious capacities. Since the French “système D” was not enough to overcome the structural shortcomings, they have been guided under the de facto British supervision.

The Anglo-French operation needed to prepare an important logistic chain that functioned very well, despite the policy failure; it took the elongations into account and demonstrated that France has learned the lesson of its defeat in June 1940.

The question of the organization of command has been central to the policy failure of the operation, due to the contradictory objectives between London and Paris, especially as the French government has confirmed a de facto subordination of its force to British commands.

Deny to access in certain maritime zones is becoming a political importance to certain powers, at the risk of confronting occidental navies who are used to the principle of free navigation. The imposed challenge is therefore true and requires a reflection on our capacity to respond to it.

The aircraft-carrier is a major strategic asset for France. The Charles-de-Gaulle that has been engaged several times in the Operation Chammal, will soon be modernized to keep it in service until 2041, while thinking about a necessary successor benefiting from gained experience since 1928.

The Admiralty Law comes from the principle of free navigation and the responsibility of a ship’s flag state. In facing multiple stakes with the need of security, the development is underway to reduce the rights of the flag state and to introduce an approach that is more global and therefore more secured.

Thales has specific competencies in response of security issues in the maritime sector. The range of developed equipments and systems spreads from the susceptible threats to be encountered to the innovative researches building on the operational experience.

In October 1066, the duke William the Conqueror fought Harold in Hastings and then became the new monarch of England. The military campaign with his landing was a model as much as in his preparation and lead, in the end, a military success transformed into a political victory.

Counterpoint

The Warsaw Summit could mark an increasing regionalization of the NATO concentrates on the defense of Europe, while the PSDC could de facto see that its role increases towards outside of the continent. It is urgent to establish a better complementarity between the NATO and the EU.

Opinions and Viewpoints

The EU is confronted by new crises that force it to reply. By developing an architecture, a doctrine and the ways, better management and implementation of operations should be made possible once they are engaged. The provided tools are part of an adaption process facing the current crisis.

The concept of final warning was brought up in the doctrine of French dissuasion from the 80s in confirming the political-strategical characteristic of the nuclear weapon. As the threats evolve, the French discourse remains coherent aiming to reinforce the dissuasive posture and to perpetuate a uncertainty for a potential adversary.

The cybernetic combat is an operational reality from this time, and it should be integrated into the overall maneuver. This could be done by a development of the SIC function and its integration into the military strategy. This new paradigm takes part in the permanent development of numeric space by which we are surrounded.

Book reviews

Nikolaus Scholik : Seemacht im 21. Jahrundert – Handbuch & Lexikon  ; Caesar-Press, Wien, 2015 ; 212 pages - Fabien Laurençon

Christian Harbulot : Fabricants d’intox. La guerre mondialisée des propagandes  ; Lemieux Éditeurs, 2016 ; 165 pages - Marie-Dominique Charlier-Barou

Marc Crépon et Frédéric Worms : La philosophie face à la violence  ; Éditions des Équateurs, 2015 ; 204 pages - Audrey Hérisson

Revue Défense Nationale - Novembre 2016 - n° 794

De nouveaux enjeux de défense ?

Le temps politique à l’occasion d’une élection présidentielle est résolument tourné vers les questions nationales : emploi, économie, éducation… rarement vers les questions internationales et géopolitiques. De plus, les questions de défense sous la Ve République font depuis l’alternance de 1981 l’objet d’un consensus entre la Droite et la Gauche avec souvent des variables d’ajustement budgétaire. Avec la professionnalisation des armées décidée en 1996, notre défense a connu une série ininterrompue de réformes plus ou moins réussies mais qui globalement ont exigé de faire autant avec beaucoup moins dans un contexte opérationnel exigeant où nos soldats, marins et aviateurs ont eu à se battre, souvent dans l’indifférence polie d’une opinion publique ne se sentant plus concernée par les questions de défense.

La réduction drastique des effectifs a été d’ailleurs le leitmotiv de ces deux dernières décennies, avec l’idée que la défense saurait assumer, le système D à la gauloise permettant de combler les déficits structurels. Or, le contexte international a profondément changé. Le temps de la « Fin de l’Histoire » est révolu avec une multipolarisation du monde où le conflit est redevenu un mode de régulation entre États, entités douteuses et groupes identitaires où le fait religieux est le marquant, dans un cadre d’accroissement des inégalités et de violence endémique. Celle-ci, en frappant à plusieurs reprises notre territoire, nous rappelle que notre sécurité se joue tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Nos forces sont engagées en Opex et sur le territoire national pour contribuer à défendre nos concitoyens mais aussi notre mode de vie. Dès lors, se pose la question des moyens à mettre à disposition pour cette mission régalienne qui reste la responsabilité principale d’un État : assurer sa défense.

À l’occasion de la Primaire de la Droite et du Centre, la RDN publie les prises de position de candidats sur les questions de défense et sur leurs objectifs. Si globalement, il y a consensus, les approches peuvent être différentes mais traduisent l’importance que revêt désormais la politique de défense dans notre vie politique. Cette contribution « défense » est par nature politique mais elle s’impose comme une des composantes des choix que les électeurs feront. La RDN fera de même pour la Primaire de Gauche cet hiver et sollicitera ensuite les candidats à l’élection présidentielle. Non seulement pour présenter les options possibles en termes de politique de défense mais aussi pour rappeler aux candidats que la défense – thème régalien par excellence – nécessite des prises de position ferme et un changement d’orientation budgétaire entamé depuis 2015 mais qui doit être consolidé, voire amplifié.

Le temps stratégique est également abordé dans ce numéro à l’occasion du soixantième anniversaire de l’opération de Suez en 1956. Certes, cet engagement franco-britannique appartient depuis longtemps à l’Histoire mais il n’est pas inutile de le relire sous une approche opérationnelle avec l’analyse des conséquences tirées tant par Londres et Paris et qui ont laissé des traces encore sensibles dans notre politique extérieure et dans l’organisation de la défense. À l’occasion du salon Euronaval qui vient de se tenir, c’est aussi souligner l’importance d’avoir une capacité maritime ambitieuse pour pouvoir répondre à l’instabilité du monde et aux menaces sur les flux économiques. 

Notre défense reste le garant de notre liberté. Elle est donc une responsabilité majeure du politique. ♦

Jérôme Pellistrandi

Revue Défense Nationale - Novembre 2016 - n° 794

De nouveaux enjeux de défense ?

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